Une isolation des combles en ouate de cellulose… raaaah, c’est chaud, c’est doux, c’est le conte chaud et doux des chaudoudous…euh non, qu’est ce que je raconte moi…
Alors, pourquoi ? Comment ? Avec qui ? et quel était l’âge du capitaine alors ? tout ça en vrac et au sol, par là.
Avant toute chose, un petit rappel.
source : ADEME
Empêcher la chaleur de s’échapper, une bonne façon de l’économiser
Des principes de base
Le chauffage représente les deux tiers de la consommation d’énergie d’un logement. Diminuer les besoins de chauffage grâce à une isolation et des fenêtres performantes apparaît donc vite comme une excellente solution. En effet, l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.
Quelles sont les priorités ?
Le schéma ci-contre montre l’importance et la localisation des pertes de chaleur. Traitez en priorité les déperditions les plus lourdes.
Déperditions moyennes pour une maison d’avant 1975 non isolée
Isoler les toits est donc un poste important, mais cela ne fait pas tout. Nous pouvons encore aujourd’hui en témoigner, malgré la puissance de notre insert 851HR (20kW !) et de notre cuisinière Châtelaine bois (11 kW).
Mais procédons par étape et traitons déjà de l’isolation des combles..
Avant toute chose, l’état initial des combles. Etat initial de l’isolation donc, et en images :o)
De la laine de verre, moui bon, malheureusement rien d’extraordinaire. 10 cm d’épaisseur dans un état très moyen sur la partie superficielle en tout cas. C’est mieux que rien, mais autant dire qu’il n’y a rien, ce qui n’est déjà pas rien. ^_^
A Strasbourg, juste avant de partir, je m’étais déjà lancé dans ce type de travaux, sur notre maison en béton des années 70, et j’en avais bien bavé (mais ceci est une autre histoire), on avait en tout cas opté pour de la ouate de cellulose. Bon, pourquoi pas ici, ce sont des combles de toute façon que nous n’utiliserons pas, nous avons assez d’espace comme cela. Nous avons rajouté des devis pour du chanvre en vrac aussi, mais bien que beaucoup plus noble, ce matériau si multifonctionnel est aussi beaucoup plus cher (environs 50% de plus que la ouate). Son avantage néanmoins c’est que c’est un très bon isolant phonique en plus que thermique, mais comme c’est un point qui ne nous concerne pas pour les combles, nous avons donc opté pour la ouate. Restait à trouver un artisan dispo et de confiance pour souffler tout ça…
Après quelques devis et emails, nous avons préféré la societé CELLAOUATE, forcément ;o)
Cela dit, Thierry Hassen est un artisan très disponible techniquement, très sympathique et que dire de la chance que nous avons eu de sa disponibilité. En effet, réponse très rapide aux demandes d’infos, précisions techniques. Bref, devis confirmé un vendredi, travaux réalisés le lundi :o) et terminés en 48h. De plus, c’était de loin, pour notre chantier en tout cas, le devis le plus intéressant, ça tombait bien. Voilà, rien à redire donc.
Comme d’habitude, les devis que j’ai fais auprès d’autres revendeurs (qui ne pratiquaient pas le soufflage, mais qui vendaient juste les matériaux) étaient tout juste en dessous de ceux donnés par les autres qui eux pratiquaient le soufflage, qui étaient donc plus chers, mais sur lesquels on pouvait bénéficier du crédit d’impôt.
En gros, si je le fais moi même, je dois acheter la ouate, louer la machine ( essence retour, plus de 60km jusqu’au magasin), aller à la déchetterie jeter la laine de verre (essence et pollution avec plusieurs voyages) et perdre un temps fou à tout faire au péril de ma santé vu les poussières générées. De plus, comme je ne passe pas par un installateur, aucun crédit d’impôt possible et je paie à 19,6% la facture. Si je le fais faire, je paie donc plus cher, logique, mais je bénéficie du crédit d’impôt de 40% et je ne paie la facture qu’à 5,5%.
Et c’est bizarre, mais avec toutes ces variables, le coût installateur, tout déduit, revient tout juste au dessus du coût autoconstructeur. Donc, on fait faire, avec l’étrange sentiment tout de même d’assister à un effet pervers du crédit d’impôt et on repense à ces années où tout était moins cher… :o)
En tout cas, aucun regrets aujourd’hui d’avir choisi Cellaouate.
Voilà la ouate avec laquelle il travaille aujourd’hui [download#11#size]
Nous avons opté pour une isolation légère, 40cm tassé. :o)
Oui, je sais, avec ça, certains disent qu’on est RT2050. Oui, c’est presque trop et cela ne sert qu’à augmenter un R déjà bien suffisant. Oui et non. En effet, nous avons pris cette décision avec des températures de 5° dans les pièces, cela nous semble donc une épaisseur tout juste correcte :o)
Pour ceux qui hésitent avec ce matériau, vous pouvez mettre moins de ouate, cela fait aussi réduire le devis. Nous avons opté pour une surisolation de ces combles car nous savons aussi comment cette maison est conçue, et ce que nous avons trouvé sous la laine de verre m’a conforté dans nos choix.
Eh oui, autant le dire tout net, l’état du plancher de cette partie des combles, juste au dessus des chambres donc, n’est pas au mieux. Nous devrions en fait le rénover avant d’isoler. Si nous n’avions qu’un chantier en cours, c’est ce que nous aurions fait, mais avec la réhabilitation des stabulations qui nous attend, on se garde ça pour un peu plus tard :o)
Donc les 50cm de ouate (non tassée) ne seront pas de trop pour absorber toutes ces « irrégularités ». Les trous ont été bouchés / recouverts avec du carton, et la ouate a été soufflé. Je n’ai pas de photos du soufflage car on était absent pendant ce temps là. Eh oui, un rendez vous prévu depuis longtemps nous a empêché d’assister à tout ça. Dommage et pas grave en même temps, le principal pour nous était que soit faite cette isolation.
Alors, et maintenant ?
en fait, les premiers jours, la différence n’était pas trop visible. ll faut dire que les murs du niveau 1 étaient tellement froids depuis tout ce temps, qu’il leur a fallu un certains temps pour commencer à se réchauffer un peu. Comme vous le montre le schéma de l’ADEME plus haut, on a simplement mis une couverture sur la maison, le froid pénètre toujours par partout ailleurs :o) De plus, le temps s’est tout de même bien radouci depuis (l’étang est même aujourd’hui dégelé :o) ), et donc nous ne savons pas quelle est la part exacte de conservation de la chaleur que nous pouvons attribuer à la ouate.
Une chose est sûre, cela a tout de même grandement permis d’améliorer la situation. La chaleur ne disparaît plus aussi vite qu’avant, au contraire, on arrive à garder des températures plus élevées au 1er et partout ailleurs. Il y a un indéniable plus grâce à cette isolation. Il nous reste encore les murs et les fenêtres, et on commencera à y voir plus clair. Courant 2009 pour certaines choses en tout cas…
De plus, parallèlement à cette isolation, CPR Cheminées (Godin) est venu terminer le chantier de l’insert, et installer la cuisinière :o)
Tout ça, c’était la semaine dernière, et vous sera conté très rapidement… normalement…
Ah, tu isoles ! Ouf ! J’espère que tu ne laisseras pas la chaux et l’humidité isoler les murs … 🙄
Sur la dernière photo, celle ou on dirait que la ouate est marron :shock:, je vois de la lumière sur le bas de la toiture. Si c’est ouvert et que ca donne dehors, tu as surement un bout de bache quelconque (frein-vapeur, pare-pluie, du kraft, un bout de plastique suffirait en fait) qui retient la ouate.
Ce qu’il faudra regarder c’est le vent. Il peut s’engouffrer sous la toiture. S’il est trop violent, il pourrait faire bouger la ouate. Une solution simple c’est le croutage, qui n’apparait pas sur cette photo. Tu pulvérises un peu d’eau. Juste assez pour qu’une petite croute se forme. Ca protége l’épaisseur en dessous et la ouate ne bouge plus sauf si ça décorne des bœufs.
M’enfin tu dois le savoir, je t’avais surement deja rabache les oreilles avec ca quand tu avais isoler a Strasbourg.
Une remarque, le chanvre en vrac n’est pas plus isolant phoniquement que la ouate. C’est en panneau, et encore, en complexe comme le panterre que c’est le cas. Ou en béton de chanvre comme ce que mette certains zozos dans des colombages.
En vrac, pour des combles comme ce que tu as fait, la ouate et le chanvre sont a égalité pour l’isolant thermique d’hiver et le cote phonique. L’intérêt de la ouate vient de la densité plus faible (autour de 35kg/m3) qui permet de la poser sur un plancher fatigué comme chez toi. Le chanvre est plus lourd (autour de 80kg/m3).
Comme le tarif du chanvre est abusivement élevé en comparaison de la ouate, ca me parait un choix tout a fait judicieux que vous avez fait la 😉
Hello Tony !
J’espère que tout le monde se porte bien par chez vous :o)
Merci pour tes remarques… En effet, on est relativement impatient d’isoler le reste maintenant que ceci est reglé, car ici, même si les températures sont plus douces grâce à cette couverture, c’est encore limite, on avoisine les 13-15 le matin pour atteindre la vingtaine le soir. Il nous reste encore à isoler la dalle, les murs et changer les fenêtres, et on en saura un peu plus sur ce que peuvent faire les appareils godin… Je reviendrai sur ces points lors de la rédaction d’un futur article sur le sujet, mais on est un peu déçu de l’insert, on pensait vraiment qu’il nous chaufferait mieux que ça. Y a t-il un soucis de conception au niveau de la récupération de chaleur (tuyaux trop long ou trop courts, trop nombreux, diamètres variables,…) ? difficile à dire pour des non spécialistes comme nous. Mais que l’insert de 20W ne soit pas capable de nous chauffer plus qu’il ne le fait actuellement nous laisse un peu sur notre faim… On a prévu d’en discuter avec cpr cheminée demain…
a suivre en tout cas…
A+
Antoine