Si ce titre peut aussi décrire le pourquoi du comment du retard que j’ai sur ce blog, il n’en demeure pas moins qu’il décrit assez bien la photo ci-dessous…
Les pieds dans la vase….
La semaine suivante, du lundi au vendredi, l’étang, tout comme plein d’entre vous, a bien bossé. Il a surtout bien baissé en fait. Tous les jours, matin et après-midi ou presque, je suis parti au fond des mes petits trous. Soit au dessus du puits, soit à la sortie. Et paf, et pan, et ploutch, et pic et poque ! Par au dessus, par en dessous, par le milieu, les côtés, j’ai piqué, tapé, remué, mélangé, secoué, retourné, poussé, pompé, soufflé, arrosé, repoussé. J’ai fait tout cela et plus encore, avec l’aide et les encouragements de tous, merci François, Daniel, Eric, Bernard, Raymond, Christian, Guy, tous les autres et j’en oublie…
Et l’étang, au fil de tous ces gestes de toujours, au fil de ces gestes de tous les jours, a commencé à se vider.
Quelques images…
Comme je le disais, tout ne s’est pas écoulé par magie, il a fallu pomper,
Ci-dessus, la technique du je pompe l’eau dans le puits et je l’y recrache aussitôt. A éviter. A bien mélangé tous les gravats et a tout rebouché en quelques minutes, mais il fallait aussi l’essayer ^_^
Ci-dessous, on voit l’outil fabriqué par François, il n’est pas là branché sur la pompe, on s’en sert juste pour touiller le fond. Ici, j’ai profité d’une rapide baisse du niveau de l’eau dans le puits, cela arrivait parfois quand cela semblait se déboucher d’un seul coup, pour prendre un ou deux clichés. On ne voit pas sur l’image, mais il reste bien encore un petit mètre d’eau dans le puits. Impossible donc de fouiller le fond avec les mains pour tenter de déboucher le puits. J’ai essayé plusieurs fois en descendant dedans, avec une échelle, mais cela ne donnait rien à part la sensation que si ce puits se refermait sur moi, c’en était fini de moi. ^_^
Ce qui dépasse à gauche, c’est un morceau de bois fiché dans le mur.
On voit l’eau qui coule de l’étang, dans le puits, à travers les murs… La pression est forte, les remous agités. Le puits ne se videra pas ainsi.
En attendant, les jours de la semaine passent. L’étang se vide toujours, mais toujours impossible d’atteindre le fond du puits.
Nous sommes le vendredi 19 novembre. Rien n’y fait. L’étang commence à a voir un niveau vraiment bas, mais le fond du puits refuse de se laisser atteindre. Les poissons vont commencer à se sentir un peu à l’étroit. D’ailleurs, cela s’agite dans l’eau. Les poissons sautent de plus en plus. L’espace qui les sépare de leurs prédateurs n’y est peut-être pas pour rien…
Que faire maintenant pour déboucher ce fichu puits et laisser la place aux poissons de passer avant qu’il n’y ait plus d’eau ?
La solution se cache sur cette image…
Bon, l’idée est de creuser une tranchée à 1 mètre du puits existant, de déboucher ainsi au dessus de la canalisation d’évacuation d’eau (constituée je le rappelle de pierres plates, une au dessous, deux sur les côtés et une au dessus). Dans l’idée, on enlève la pierre du desssus, on regarde où/si c’est bouché et on voit ce qui se passe. Bref, on creuse et on verra bien. En même temps, après une semaine d’efforts et de réflexion intenses, on ne sait plus trop quoi faire d’autre.
La tranchée est très impréssionante, cela ne se voit pas trop sur les photos, mais elle fait dans les 5-6 mètres de long, sur 4 mètre de profondeur (c’est beaucoup 4 mètres, surtout pour celui qui est au fond !). La machine ne pouvait creuser plus loin. Il fallait être très habile pour creuser un truc pareil sur un tel terrain, au dessus d’un tel gouffre.
Arrivés à un mètre supposé au dessus de la canalisation, le godet bloque sur un bloc de pierres immense que l’on prend d’abord pour du vieux béton. Mais que viendrait-il faire là ? François descend alors pour découper à la meuleuse ce bloc de béton en lamelles. Lamelles que viendrait gratter le tractopelle. Et ainsi descendre plus bas jusqu’à la canalisation. Les conditions de travail sont déplorables, mais François est courageux et opiniâtre, il aura le dernier mot.
Finalement, il s’avère que ce gros bloc n’est pas du béton mais un gros rocher, déposé là par les concepteurs du puits. Un bloc de pierre de plusieurs mètres de long sur un de haut et un peu plus de large. Un bazar de plusieurs milliers de kilos sans doute. Déposé pour stabiliser le puits ? déposé là parce qu’il était là ? Comment ? bref, peu importe en fait car le rocher en question ne bougera pas et en plus, il s’avère que l’on peut creuser sans devoir le casser. Alors nous passons outre et arrivons enfin jusqu’à la canalisation.
Elle n’est pas bouchée. Du moins, pas là. On ne voit pas grand chose là au fond. Et le puits est trop loin pour aller farfouiller à partir de là. Il n’était pas possible de creuser plus près du puits, de peur qu’il ne s’effondre. Que faire maintenant ?
Si on ne voit pas de pierres qui bouche, on voit bien la barre de fer avec laquelle on tape depuis la sortie. François la saisit et la dirige pendant que d’autres tapent avec depuis la sortie. Ainsi dirigée par François, les coups portés par la barre sont plus précis et l’eau se met à couler à grande vitesse. Le puits n’est toujours pas débouché, mais l’eau coule vite. TRÈS VITE ! La nuit tombe et l’étang sera vide à ce rythme au beau milieu de la nuit. Les poissons n’y survivront pas.
Il faut donc reboucher le puits et poursuivre le lendemain. Le tracto fait ça vite et bien… quel paradoxe ! Après une semaine intense pour que l’eau coule, quand elle coule enfin, on rebouche le puits ^_^
Mais je suis content, les choses ont bien progressé aujourd’hui… si ça se trouve, demain il faudra pêcher… mais cela est une autre histoire… que j’espère vous conter avant 2011 ^_^
Hello les brionnais,
Quel chantier !
A force de persévérance vous êtes venu à bout du problème. Chapeau avec Le Toine en maître de chantier ;-))
A quand les photos de brochets de + de 1 mètre qui ne se sont pas présentés au bout de ma canne !
Partie de pêche en perspective.
Et pour une vidange d’étang, c’est une sacrée vidange…