En ce mois de mars 2016, je profite d’une éclaircie ensoleillée pour agrandir un peu l’espace de pâturage pour permettre aux brebis Mérinos un accès à une partie supplémentaire de la rive de l’étang.
Voici en effet, à quoi ressemblaient les différentes zones de pâtures fin 2015.
Cela ressemblera donc à cela.
C’est toujours ça de moins à débroussailler, tondre… Même si je sais qu’une partie sera à faire quand même. Les brebis ne consomment pas tous types de plantes.
J’en profite pour vous montrer le rendu de la plantation finalisée de la future haie mellifère, des nombreux hôtels à insectes, auxiliaires de nos vergers, installés ici, ainsi que des photos des brebis après cet hiver passé au Bief.
Extrait d’un dossier que j’ai envoyé récemment qui explique le pourquoi du comment, le comment tout court et d’autres détails divers du même ordre…
En plus clair :
« […]
Créer un nouveau verger conservatoire.
Préserver le nouveau et l’ancien verger (créé en Automne 2008) par la création d’une haie mellifère les protégeant tous deux des vents du nord.
D’installer plusieurs pieds de vigne anciens le long d’un mur d’une stabulation du XVIIe, exposé plein sud.
[…] »
Ça devrait donc ressembler à ceci.
Notez les changements par rapport au croquis précédent.
Entre temps, j’ai eu quelques lectures… dont bien entendu cet ouvrage qui m’a beaucoup servi pour concevoir le design permaculturel (théorique), de notre site : Introduction à la permaculture de Bill Mollison, en vente sur des sites que vous connaissez bien, mais aussi sur http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=1708 !
« […]
En effet, nous avons décidé, pour l’entretien de nos terrains et pâturages, d’implanter sur nos terres un projet agroforestier, associant des arbres fruitiers, des arbres fourragers (mûriers, féviers), des moutons, des poules, canards et la faune des forêts et pâturages. Des ruchers sont aussi prévus, mais nous ne les avons pas intégrés dans le présent projet, préférant déjà correctement installer tout le reste.
Ainsi, le verger conservatoire, […], se voit aujourd’hui agrandi, et protégé par une bande forestière au nord. Deux grands pâturages pour des moutons Mérinos (qui seront accueilli en 2013) ont été clôturés. Dans chacune de ces pâtures ont été implantés des arbres dont les feuilles, sur les branches issues de la taille, serviront de fourrage, frais ou séché, pour les moutons.
Les mûriers sont pour cela de très bons arbres fourragers. Ils se taillent très bien en têtard. Les fagots créés peuvent être donnés de suite, ou plus tard en hiver, aux moutons qui vont manger les feuilles directement dans le fagot déposé dans leur mangeoire. Une fois le fagot « nettoyé » de tous les côtés, on peut le stocker pour s’en servir pour le chauffage ou autre usage plus tard. Les feuilles de mûriers sont très riches et appropriées pour le fourrage. Les variétés choisies sont toutes des variétés ayant des feuilles lisses, et non pas « velues » comme certains mûriers noirs produisent, et qui sont moins appréciés des animaux.
Ce fourrage est complété par les cosses et fèves, très riches en sucres, des féviers à trois épines. Chaque arbre adulte peut en produire plusieurs dizaines de kilos par saison.
Les mûres et les fèves nourriront aussi directement les poules et les moutons en tombant au sol. Tout comme les fruits des arbres fruitiers du deuxième verger conservatoire du présent dossier.
Situés en plein pâturage, et protégés des moutons en étant chacun clôturés, les arbres fruitiers profiteront ainsi :
Des apports multiples des poules (déparasitage, apport du fumier…)
D’une protection des vents du nord/nord-ouest par une bande forestière d’une quinzaine de mètres de large environ.
D’une bonne exposition sur une pente exposée sud-ouest, surchauffé par la bande forestière coupe-vent au nord.
De l’entretien et de l’enrichissement de la terre par les moutons.
Créée sur toute la largeur nord de notre propriété, la bande forestière protégera ainsi des vents froids les vergers, les bâtiments (dont notre habitation), une partie de l’étang et tous les êtres vivants au sud de cette protection.
La largeur sud de cette bande forestière a été clôturée en suivant des courbes, créant ainsi plus de longueur linéaire de lisière. Une longue haie mellifère constituera cette lisière sud !
De par sa situation privilégiée, coincée entre les bois et les pâturages, la lisière est un univers un peu à part, très riche, propice à de nombreux échanges entre les faunes et les végétaux des deux milieux différents qu’elle joint, plutôt qu’elle ne sépare.
Composée d’essences mellifères, la lisière permettra des échanges encore plus riches, plus utiles. Sans compter l’indéniable esthétique de cette longue lisière, visible depuis le chemin d’accès au lieu-dit du Bief.
[…]
Cette haie mellifère, d’une longueur d’environ 160m (un peu moins de 110m sans les courbes), ainsi que les nombreux arbres fruitiers présents sur le site joueront un rôle très important pour l’intégration future des ruches.
Il reste encore de la place pour implanter de nombreux autres arbres, ou petits fruits, dans le futur. Les projets peuvent être encore nombreux, le potentiel reste présent, mais le temps est manquant et très volatile !
Vous remerciant de l’intérêt porté à ce dossier, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.
»
Voilà, les remerciements valent aussi pour vous du coup ! ;o)
Voilà donc le projet tel qu’il a été présenté, et tel qu’il devrait donc être !
D’ailleurs, une certaine partie de ce qui est décrit ci-dessus est déjà en place !
Un article à venir devrait faire le point sur ce point… c’est dire ! 😉
Et voici la liste des arbres numérotés sur le schéma (ça va en faire des mots clé sur cet article… ;o) :