Slug Slug Slug !!!! Rhâaaaaaaaaa…

Toujours pas d’internet, pfffffffffff… Même pas grave d’abord ! J’ai déjà une liste de choses à faire qui de toute façon ne me laissera pas beaucoup de temps pour travailler sur Le Petit Monde de Couillaler correctement. :o)

Raaaaahhhhh…. aujourd’hui c’est un jour pour les prédateurs. Qu’ils en profitent, car ils vont bientôt devenir proies, hmmmm la bonne ratatouille :o/

Ratatouille de limaces

Notez comme j’écris « Raaaaaaaâh » de manières différentes… C’est parce qu’à chaque découverte, mon cri change :o)

Tout avait commencé par les fourmis dans la cuisine, rappelez vous, c’était en mars. Aujourd’hui, plus de fourmis à l’intérieur. Même si les murs extérieurs de la maison servent de refuge à plusieurs fourmilières, elles restent maintenant dehors. Les menuiseries des fenêtres n’étant pas franchement étanche, elles sont même trouées par endroit, pour l’aération peut-être, certaines se baladent parfois un peu à l’intérieur, mais rien de grave, et de plus, les fenêtres seront changées cette année ou la prochaine. Bref, pour l’instant, exit le problème des fourmis.

Il y eut ensuite les souris. Deux pièges à nasses sont installés tous les soirs, et depuis une huitaine de jours, après la capture de 6 souris en tout, ils sont vides tous les matins. Bon, nous faisons toujours attention à ce que la cuisine soit propre avant de nous coucher, et tous les reliefs de nourritures sont éliminés. Pour autant que nous le pouvons en tout cas, car avec deux enfants en bas âge, enfin surtout un en fait (2 ans), ce n’est pas chose facile. Il y a des miettes un peu partout, sans parler des croquettes du chat car Darius aime nourrir nénèsse lui même :o) enfin, en tout cas, pour l’instant, les souris semblent se tenir tranquille, ça ne galope plus sous les planchers, pas de crottes sur les étagères, et ça ne gratte plus derrière les meubles :o) . donc, pour l’instant, exit le problème des souris. Nous maintenons la pression.

Par contre, nous devons aujourd’hui faire face à deux nouveaux prédateurs, chacun nuisible à sa manière, même si l’un des deux nous profite aussi.

Tout d’abord, les rats. Eh oui, les joies de la campagne. Depuis quelques temps, nous voyions passer au loin, ou plus proche, ces charmants peti… moyens rongeurs. C’étaient des cas isolés, aussitôt vus, ils disparaissaient dans un trou, une canalisation (il y en a partout dans la propriété) ou un passage dans un mur aux joints fatigués, voire absents. Bref, rien de bien grave, quand on habite à la campagne, faut bien s’attendre à cohabiter un peu. Mais depuis quelques jours, ce ne sont plus des cas isolés. Certains de mes anciens collègues de travail le savent bien (je bossais dans un labo de génétique où le rat était aussi au menu de certaines équipes de recherche), les rats, ça se reproduit vite, très vite. C’est ainsi qu’aujourd’hui, nous avons pu assister à une petite sortie familiale sur notre compost, ou nous avions noté qu’il y avait une très rapide décomposition de nos restes alimentaires, mais pas de nos fécès.

J’avais déjà bloqué un accès juste devant la maison, qui était camouflé par une souche, avec du grillage. Je ne sais pas exactement à quoi sert cette canalisation ici, mais en tout cas, elle est grillagée maintenant. Mais en fait, il va falloir que nous agissions de manière un peu plus radicale maintenant. Pas question de les piéger dans une nasse pour aller les libérer dans un coin désert comme pour les souris. Ils sont trop nombreux je pense vu qu’ils sont tranquilles dehors, sans prédateurs particuliers. Nénèsse, du haut des ses quinze ans, ou plus ?, ne bouge pas d’un poil quand ça bouge près du compost et nous ne pouvons pas compter sur son instinct garfieldiesque. Nous voyons aujourd’hui plusieurs rats par jours, et ils ne sont pas particulièrement farouches vu qu’ils ont compris qu’on ne leur sautait pas dessus avec une fourche. Donc, nous allons devoir accélérer le déplacement de notre compost, et sa mise hors-rongeurs. C’est embêtant, car nous sommes en pleine période de semis et plantation, et les journées sont déjà plus que remplies. En effet, avant de planter et de semer, comme c’est notre première année ici, il faut en même temps créer le potager. Mais bon, les rats, même si ceux là ne sont pas de vieux rats d’égouts tout gros et tout dégueus, restent des rats, et on a pas envie de les voir proliférer. Je n’ai pas le net pour trouver des solutions « propres », et dans le quartier, après enquête, ils ont soit des chats efficaces, soit c’est le poison… la nuit porte conseil, et nous allons tenter de régler ce problème rapidement, du moins de le contenir :o) En tout cas, fini le compost jusqu’à nouvel ordre, j’ai trop l’impression d’aller nourrir les bêtes quand je vais vider les restes… J’en vois qui frissonnent dans l’assistance…

Mais là où le rat reste un colocataire quand même utile pour nous, vu qu’il est insectivore, entre autre, notre cible suivante, elle, l’est beaucoup moins, utile, pour nous. Au contraire, elle a même tendance à être franchement nuisible, et d’ailleurs rien que d’y penser, j’ai envie de les éradiquer en bloc. Oui, oui, cela m’arrive aussi. Surtout quand elle sabote un travail éreintant. Les limaces. Ah, j’en soupçonne un ou deux qui rigolent en lisant cela, et d’autres, plus nombreux, qui compatissent, car rien de plus rageant de voir le fruit de longues heures de boulot et de soins se faire dévorer en une nuit, certainement moins, mais je ne suis pas là pour chronométrer :o)

Bref, les limaces. Animal fort utile pour certains de ses prédateurs, mais ô combien nuisible pour nous. Il est vrai que notre potager est en plein champ. Il est vrai aussi que nous ne partons de rien, à part d’un champ. Ce champ contient des milliers de limaces, et de nombreuses privilégiées viennent même découvrir les joies du jardinage. Encore hier soir, Virgile avait planté une jeune pousse de choux de Bruxelles, il aime beaucoup ces choux, ce matin, il restait juste la tige… Raaaahhhh, après des jours passé à entretenir le semis, enfin il découvrait l’air extérieur, et pouf, plus rien.
Heureusement, notre très complète bibliothèque ne manque pas de solutions biologiques contre cet animal perfide, visqueux et insatiable. Mais l’ennemi est nombreux, le potager naissant encore faible, et c’est une guerre sans merci qui vient d’être déclenchée, le temps que le potager se renforce. En effet, comme nous partons de rien, les plantes qui éloignent les limaces, ou du moins les indispose (moutarde, sauge par exemple) n’ont pas encore eu le temps de pousser, et donc, les limaces sont tranquilles. J’ai bien sûr installé en premier les fameux pièges à bière que tout le monde connait. Mais bon, pour plusieurs raisons, nous ne les utiliserons pas :

a) Le potager est grand, et encore il n’en est qu’à la moitié de sa taille finale pour l’instant estimée, et il m’a fallu un trois-quart de kro (c’est tout ce que j’avais sous la main) entier pour remplir quelques écuelles. Bref, ça va vite revenir TRES cher, même avec une pauvre pils à deux balles.
b) J’ai pas arrêté de boire de l’alcool pour en refiler aux limaces !!!!!!!!!!!!!!! non mais sans blague.
c) avec les pluies et la rosée du matin, il faudrait renouveler le breuvage au moins toutes les semaines, voire plus. Bref, une efficacité réduite.
d) il existe d’autres solutions :o)

Concernant ce dernier point, voilà un début de stratégie, en sachant que je ne pense pas qu’il y ait une bonne solution, mais plutôt un ensemble de précautions à prendre.

Je dépose quand j’en ai des coquilles d’oeufs écrasées (et des coquilles d’escargots aussi, j’en ai trouvé une réserve) autour des cultures. Ca pique le ventre des limaces, et elles font demi tour. Je dépose aussi de la cendre, mais attention, à force, cela peut changer la nature du sol, et en plus il faut en remettre après chaque arrosage/pluie. Mais elles n’aiment pas ça non plus.

De plus, j’ai posé des planches aux abords des cultures (mais en dehors). Il y a pleins de vieilles planches qui traînent par ici, j’en ai coupé des tronçons de 50 cm environs. Tous les matins et tous les soirs, je récupère les limaces qui se sont réfugiées dessous, à la recherche d’une fraîcheur salvatrice. Je vais en poser encore plus, car cela fonctionne assez bien.

Tous les matins et tous les soirs (le mieux c’est à l’aube et au crépuscule, pour ceux qui peuvent), je fouille le jardin à la recherche de ces affamées. Ce sont leurs heures de chasses, avec la nuit aussi bien sûr mais là je dors, sauf quand je suis sur l’ordi à raconter ce que je fais pour les attraper :o)
Toutes ces limaces que j’attrape, je les mets dans un bocal plein d’eau (de pluie c’est mieux), je laisse mariner une dizaine de jours (les limaces en se noyant expulsent toute leur bave qui se mélange à l’eau), je filtre en récupérant le liquide (on peut plus appeler ça de l’eau :o) ) et je vaporise joyeusement les cultures. C’est un peu crade, pour les limaces surtout, mais elles n’aiment pas le goût de leurs congénères marinées. En théorie du moins, car je n’en suis qu’au deuxième jour de marinade.

En attendant, je fais la cueillette. Mais d’après le nombre de lectures croisées que j’ai effectué sur des fiches sur la biodynamie ou dans des ouvrages récents ou anciens, ça semble relativement efficace. A ne pas pratiquer juste avant la cueillette bien entendu :o) Mais pour l’instant, en ce qui nous concerne, on en est pas encore là. Je compte bien en faire beaucoup de ces marinades, en testant différentes concentrations de limaces. Oui je sais, c’est un peu craouède tout ça…

Le dernier mode de lutte va être d’attirer des prédateurs des limaces: lézards, grenouilles, loir, certains oiseaux, crapauds et bien entendu le hérisson. Des lézards, il y en a déjà pas mal le long du mur qui se trouve derrière le potager, l’efficacité dans notre cas semble limitée. Pour les oiseaux, cela prendra quelques années car nous ne démarrerons le verger que plus tard dans l’année. Pour les batraciens, il faut un point d’eau, ce n’est pas à l’étude, même si il y en a un pas loin, qui ressemble plus à une rizière pour l’instant. Pour le hérisson, il va falloir le faire venir, et sans forêt proche, ça va pas être facile, mais on va essayer quand même et je vais lui fabriquer quelques cabanes (un seul hérisson peut en avoir deux ou trois au moins). Je suis assez bien documenté sur le hérisson grâce à l’EXCELLENTE revue la plus lue dans les terriers, La Hulotte. Je ne saurais que trop vous la conseiller, et si vous cherchez une idée cadeau pour quelqu’un que vous aimez beaucoup et qui aime beaucoup la nature, courez lui acheter l’intégrale, elle est tout simplement magnifique, et indexée !!!!!. Pas pour moi, merci, je l’ai déjà, quelqu’un qui m’aime beaucoup, et c’est réciproque, m’en a déjà fait cadeau :o)
Idéal pour initier les enfants à la nature ! pas les tout petits, les plus grands (genre 6-7 ans et +)

Bref, après le compost anti-rats (cet été sûrement), j’attaquerai les refuges à prédateurs de limaces.

Donc, en résumé, contre les limaces :
– coquille d’oeuf, d’escargot et un peu de cendre autour des cultures
– cueillette en dessous de planches, de tuiles retournées, de pierres
– chasse tôt le matin et le soir. C’est le truc le plus efficace et le plus écologique à ce jour !
– vaporisation de marinade de limaces (à tester)
– attirer les prédateurs
– tondre l’herbe tout autour du potager sur plusieurs mètres (l’herbe haute est un refuge doux et humide pour les limaces qui y prolifèrent
.

A suivre donc, car pour l’instant, on ne fait que démarrer la lutte… et avec un potager neuf, en plein champ, on a pas fini de rigoler :o)

Je ferai un bilan un peu plus tard…

Sinon, ces deux derniers jours ont été intense, pour mon dos en tout cas, puisque j’ai butté, butté, butté. Grâce à ces deux nouvelles buttes, nous venons de doubler la capacité de notre potager, et nous atteignons donc 50% de la surface totale estimée. Encore toutes ces buttes à faire. Mon dos en frissonne :o) heureusement, en théorie, je ne devrais faire cela qu’une fois, puis, vu que l’on ne compte pas bêcher, ni retourner, ni travailler la terre, cela devrait être plus simple pour les années suivantes. Merci Lespinasse et son livre magique. A adapter quand même car ce monsieur jardine près de Bordeaux. C’est pas le même climat, ni la même terre…

Bon, comme Darius s’est levé à 6h ce matin, et moi avec, et qu’il est déjà 00h40, et que j’ai bossé comme un fou toute la journée, oui je sais, vous aussi, je vous souhaite à tous une bonne nuit, ou ce qu’il en reste et vous transmet pleins de bonnes choses de cette belle région qu’est la Saône et Loire.

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