Création d’une butte façon Lespinasse

DSC02421Je profite de la réédition du livre de Jean-Marie Lespinasse Le jardin naturel, complété par de nouveaux chapitres, pour placer cet article et vous signaler que notre potager vient de s’agrandir grâce à une nouvelle butte.

En image donc, la méthode pas à pas qui m’a permis de réaliser cela…

Histoire de faire une petite synthèse des très bonnes raisons qui nous ont amené à opter pour une culture en buttes, il est bon de rappeler ici que ce mode de culture est très adapté quel que soit la région. JM Lespinasse par exemple habite près de Bordeaux, région plutôt chaude, à pluviométrie incomparable avec le Brionnais, terre plus calcaire qu’argileuse.

  • En tout premier lieu, la gestion de l’eau, en effet, chez nous la terre est très argileuse et retient bien l’eau. Par temps de pluie, quand on marche sur le terrain, ça fait plutôt smouitch smouitch, les semelles adhèrent :o) La culture en butte permet une bonne gestion hygrométrique car l’eau pénètre par capillarité, au fil des besoins.
  • La gestion de la température de la terre. Orientées nord-sud, les buttes profitent du soleil levant qui vient chauffer leur paroi extérieure. Sur un potager plat, seule la surface du sol est chauffée par le soleil levant, les 10 premiers centimètres, et encore. Sur la butte, c’est toute la hauteur qui se trouve ainsi chauffée, et donc, en plus de l’humidité, c’est non seulement la surface, mais tout le réseau racinaire qui se retrouve dans une tiède humidité, le top pour les plantes. l’eau montant par capillarité, il n’y a jamais d’excès.
  • Une position de travail nettement améliorée, le sol est beaucoup moins bas ^_^ . Cela peut sembler un détail, mais tous les lecteurs jardiniers ici savent que de la santé de leur dos dépend une partie de leur récolte :o) Ne pas avoir à se baisser pour intervenir sur son jardin est tout sauf un luxe. D’ailleurs on peut même travailler assis, les fesses sur la butte. Si les buttes sont encadrées par des planches, ce qui sera le cas au Bief un de ces douze, on peut même placer une planche entre deux buttes et s’en servir comme siège, assis entre deux buttes, c’est ainsi que M. Lespinasse procède. Très pratique pour ceux qui ont des douleurs lombaires, ou pour ceux, comme moi, qui ne veulent pas en avoir. Prévention, prévention…
  • Une meilleure position d’observation. Pas la peine de se coucher sur le sol pour observer ses légumes de près. Les enfants sont même carrément en face. Observer son jardin ainsi est un véritable plaisir et cet angle de vision change bien de choses.
  • Pas encore testé car notre potager ne le permet pas encore, mais à terme je l’espère, on peut y circuler en chaise roulante, et offrir enfin la possibilité aux personnes handycapées d’avoir/observer/toucher/sentir/cueillir tout ce qui pousse au potager.

Et encore, là, je ne parle que des buttes, pas de la manière dont nous plantons les choses dessus. Pour ça, je vous renvoie vers la lecture du livre de Jean-Marie Lespinasse ci-dessus, et vers d’autres articles de notre blog (il y a un moteur de recherche sur la page d’accueil qui peut entre autre servir à cela).

Nous manquions d’un peu de place dans notre potager. Il était donc temps de faire une butte supplémentaire. Comme je l’ai faite un peu tard dans l’année, difficile de planter de la même manière que sur les autres buttes, surtout qu’on avait plein de plant de tomates à planter. Ces plants sont tous issus des plants semés l’année dernière et qui ont repoussé tout seul cette année. Nous n’avions vraiment pas le coeur à les jeter. Ca nous fera des bocaux pour cet hiver :o)

Bon, comme d’hab’, je blablate et je m’égare. Revenons à la création de cette butte : c’est assez simple finalement. Cela nécessite juste du temps, quelques outils, et de l’huile de coude.

Voilà le principe, avec la bêche je crée un chemin en découpant des parallélépipèdes qui me servent à composer les bordures de ma butte. Une fois tout le pourtour de la butte créé, je prends l’outil numéro deux, ma fidèle pioche de cantonnier grand modèle et je termine le chemin (en effet, les parallélépipèdes de terre d’un seul chemin me permettraient de faire au moins une butte et demi) et je mets toutes les mottes de surface (comprenant surtout un réseau racinaire dense d’herbes) dans le fond de ma future butte. Une fois le chemin créé, toujours avec la pioche de cantonnier, je creuse le chemin et avec une pelle, je prends cette terre et rempli ma butte. En général, selon la hauteur de butte désirée, la terre prise dans le chemin suffit à la créer. Ne reste ensuite qu’à pailler le tout et attendre que les vers de terre et l’eau de pluie fasse leur boulot pour tasser tout ça. Et voilà !

Si seulement c’était aussi facile à faire qu’à écrire, cela ne m’aurait certainement pas pris autant de temps ^_^

Pour cette butte de 15m sur 1m20 environs, cela m’a pris une vingtaine d’heure je pense. Je n’ai pas trop calculé, et mon emploi du temps ne me permettait pas d’y travailler non stop. Cela valait peut-être mieux d’ailleurs ^_^

Bon, en tout cas, voilà, elle est là, déjà en activité, elle mettra de toute façon plusieurs années avant de trouver un bon équilibre et une bonne qualité de terre. D’ailleurs récement, des amis, producteurs de semences pour Kokopelli, nos fournisseurs de semences, (c’est juste une association de gens qui sont en train de tenter de sauver le monde, banal quoi… ^_^ ), qui nous rendaient visite (ils habitent juste à côté de chez nous :o) ) nous faisaient remarquer qu’avec notre manière de procéder, nous allions en fabriquer de la terre ! je crois n’avoir rien fait d’aussi utile dans ma vie, ou presque. C’est très symbolique en tout cas. En effet, dans notre potager, pas de bêchage, pas de retournement de la terre, mais un apport continu de matière (déchets vert issus de l’arrachage de certaines herbes sur la butte, paillage, …) qui, avec le respect de la faune présente sur les buttes créera de la terre. :o)

Voilà, pour le reste, cela se passe en images comme d’habitude :o)

26 réponses sur “Création d’une butte façon Lespinasse”

  1. merci de partager tous ces conseils fruits de l’expérience. Nous venons d’acheter la propriété de nos rêves dans les Pyrénées orientales, à 1000m dans la montagne, côté sud du Canigou (moins de vent), face au sud… il fait chaud et sec l’été, il pleut beaucoup au printemps et pas assez ensuite sauf orages violents, il peut neiger l’hiver et geler environ 10 jours par hiver… le futur potager pour le moment en encore pentu et je ne sais pas par où commencer pour construire mes ados: quelle orientation par rapport à la pente? par rapport au soleil? quelle longueur? pour le moment nous sommes à refaire la toiture… c’est comme dans Merlin l’Enchanteur avec les bassines partout et le jardin n’est pas la priorité » n°1 mais j’aimerais y songer et ne pas faire de bêtise au départ.
    Avez vous des conseils? merci

    1. Hello,
      Surtout, ne vous pressez pas ! prenez vraiment bien le temps d’observer votre terrain, comment il vit, comment il se réchauffe, quel sont les coins d’ombre et de soleil selon l’heure et la saison. Par où souffle le vent en hiver ? en été ? En automne, certaines zones paraissent plus propices qu’à d’autres ? et au printemps ? et ce soleil, où caressera t-il ? où frappera t-il ? A l’apogée de l’humiditée, où se concentre t-elle ? où pourra t-on faire tel ou tel sytème de récupération d’eau, de compost ? Bref, ces moultes questions, et toutes les autres, trouveront leurs réponses avec le temps. Cela n’empêche pas de commencer à réaliser certaines choses que l’on est sûr de vouloir faire, cela permet de passer du temps sur ce terrain et de le humer comme il se doit ^_^
      L’orientation idéale des ados et nord/sud ainsi, le soleil levant vient caresser les flancs de la butte, et la terre se chauffe plus vite qu’en terrain plat. Seulement voilà, si ce n’est pas possible ainsi, il faut s’adapter au terrain et suivre sa philosophie.

      Nous nous sommes inspirés de Fukuoka et de Jean-Marie Lespinasse, lien ci-dessus…

      Pas trop de conseils donc, je n’ai vraiment pas suffisamment d’expérience en la matière pour me le permettre. Par contre, prenez bien le temps, ne vous laissez pas berner par les sirènes urbaines qui vous pressent sans cesse. Prenez le temps peut-être de lire les livres ci-dessus, et profitez en pour observer votre terrain, sa faune, sa flore. C’est comme la réhabilitation d’une maison, ça se fait mieux en « vivant » un peu la maison, en l’écoutant parler.

      A bientôt et bons semis, car rien n’empêche de faire des essais de ci de là :o)

      Antoine

  2. Bonjour
    J’avais déjà eu en main le livre de Lespinasse et je trouvais qu’il manquait de données techniques. Aussi c’est avec beaucoup de plaisir que je suis tombé sur votre site.
    Une question cependant. Dans votre réalisation la couche arable la plus riche en vie (les 20 premiers centimètres) est recouverte par une couche provenant d’une terre plus profonde. N’est ce pas gênant?
    Autre question concernant la stabilité. Dans l’ouvrage il est conseillé de border l’ado avec des planches. Je constate que ce n’est pas votre choix. Cela a t il une incidence sur la pérennité de votre ado et sa stabilité?
    Merci et à bientôt de vous lire.
    Franck

    1. Hello Franck,

      Effectivement, j’ai remplacé la couche supérieure de la terre par celle du dessous, qui est effectivement bien moins vivante. Cela dit, reconstituer cette terre se fera plutôt rapidement, grâce aux cultures et aux apports organiques que nous mettons par dessus (cultures, luzerne, paille, foin (oui, je n’avais pas de paille bio cette année, mais j’en ai trouvé un pour ce juillet ^_^ ), compost,…). Bref, comme pour tout, cela n’est qu’une question de temps. J’aurais pu, lors de la création, retirer la terre du dessus, la mettre de côté, mettre celle du dessous en dessous, et remettre ensuite celle mise de côté par dessus, mais franchement, ça fait beaucoup de boulot en plus pour pas grand chose, car comme vous l’avez peut-être constaté, cela n’a pas posé de soucis de récolte. De plus, si la faune et la flore du dessus n’en ont pas trop profité, d’une certaine manière, les racines oui ^_^ . En tout cas, lundi (jour « racine » sur le calendrier lunaire), j’ai planté oignons et échalotes et j’ai constaté ce faisant que les lombrics étaient au rendez vous en surface, sous le foin, c’en était même plein. Je n’ai donc aucune inquiétude quant à la qualité future de la surface terrestre de nos buttes.

      Oui, border l’ado avec des planches maintiendra ces buttes bien plus longtemps, pour qui ne veut pas les refaire trop souvent. Et comme nous ne sommes pas en Inde, un des pays où la culture sur ado est tout indiqué pour pallier à l’abondance en eau de la saison de la mousson, et que nous ne sommes pas toute une partie d’un village à travailler la terre, mais que je suis tout seul, comme un pauvre occidental, il va falloir que je le consolide ces buttes aussi.
      Je n’ai pas accès à du bois facilement via un cousin dans une scierie qui aurait pu me fournir en planches pour pas cher, or, il va en falloir des mètres pour border tout ça, sur parfois 80cm de haut et 15m de long. De plus, il faut un bois épais, qui ne craint pas trop l’eau pour ne pas le changer tous les 2 ans et pas cher. Les critères ne sont pas faciles à tenir. J’ai téléphoné à quelques scieries, et les premiers devis, pour planches ou plaques de 80cm ne sont pas très encourageant, c’est même plutôt dissuasif, autant aller s’acheter des légumes, ça revient presque moins cher. Bon, comme on en mage quand même beaucoup, ne mangeant pas trop carné (moins de 5% de notre alimentation), il faut réfléchir quand même, mais bon, ça fait un peu peur. En planches de récup, pareil, j’ai pas trop accès à un méga stock.

      Ce n’est que la semaine dernière qu’une solution m’est venue à l’esprit : le bambou ! Planter des bambous, en tenant compte de son caractère invasif (il existe diverses solution pour pallier à cela), pour constituer un stock renouvelable, imputrescible et rectiligne de bois parfaitement indiqué pour un palissage en règle. De plus, la souplesse du matériau permettra de créer des buttes de toutes formes, aérées, isolées, bref, le bambou semble ici parfaitement indiqué pour un palissage rapide et à bas prix. Il en faudra beaucoup, et donc du temps pour faire le tour de toutes les buttes, peut-être trouverais entre temps un peu de planches pour consolider ces buttes, qui après deux ans, montrent déjà quelques affaissements par-ci par-là, mais la terre du Bief, bien argileuse et humide, avec le réseau de racines des herbes qui poussent sur les côté permet aux buttes de voir venir et on peut marcher sur les bords, quand on a pas ses bottes aux pieds :o), sans soucis ni effondrement. Pas la peine de trop se presser non plus, mais il faudra le faire, au fur et à mesure. De plus, avec les planches ou bambous, moins d’herbes sur les côtés = moins de travail d’entretien de ces bordures (à la débroussailleuse actuellement (3h de boulot), super pour un jardin écolo :o) mais à la cisaille, j’ai essayé, cela casse le dos, prend plusieurs jours et franchement, mon planning actuel entre enfants, vie de famille, couillaler.fr, entretien proprieté de plus de 2ha, chantiers et tout le reste, impossible de voir cela autrement que mécanique, il faut donc palisser ! ).

      Autre solution plus locale et traditionnelle que le bambou, le saule. Mais il ne résiste pas autant à l’eau et est plus long à pousser. Mais bon, pour qui en a, c’est une solution tout aussi éconologique que le bambou.

      a+

      Antoine

  3. bonjour,
    je voudrais savoir si vous avez trouvé une solution pour les ados autre que la planche, et si il y a eu des problémes d’érosion sans planche au fil du temps?

    1. Hello,

      Il m’aura fallu un peu de temps pour répondre à votre commentaire, désolé. Le temps file si vite, et mes heures dispo pour le blog sont rares et tardives…
      Oui et non, pour répondre à la question.
      Je travaille, pas encore activement hélas, je suis un peu débordé de chantiers à réaliser, sur la solution des bambous. Je suis toujours en train d’hésiter entre la plantation hors sol (peut-être dans une abreuvoir à vache (large diamètre, bonne profondeur, robinet au fond pour évacuer l’eau) ou autre récup qu’il faut que je fasse) ou en plein sol (avec intégration d’une BAR (Barrière Anti-Rhizome) qui est un film plastique épais et souple comme peut l’être un plastique épais, de 70cm de haut, qui, correctement installé (les rhizomes des bambous sont très facétieux) empêche le bambou d’investir le terrain. Il y a un très bon forum à ce sujet : http://lesbambous.fr/. Je le potasse actuellement afin de gérer correctement le schmilblick. Faut pas rigoler avec le bambou ^_^
      En tout cas, il y en aura. Je compte aussi planter quelques saules je pense afin de pimenter un peu la chose, question esthétique, cela magnifiera le tableau et on peut faire plein de chose avec le saule, notamment palisser les buttes. Sur le forum cité plus haut, j’ai pu lire des témoignages de gens qui utilisent le saule pour ses tiges, ça tient un peu moins longtemps que le bambou, mais c’est très efficace et esthétique.
      Il y aura aussi sûrement des planches. Et oui, elles ne tiendront pas éternellement, d’où ma recherche de plusieurs solutions, car rien ne tiendra ad vitam. Comme pour les énergies, comme pour beaucoup de choses finalement, notamment les choses vivantes, les systèmes, il faudra plusieurs voies différente pour parvenir à quelque chose d’équilibré. La diversité ainsi créée, ou maintenue plutôt, nécessaire au jardin, permettra d’atteindre cet équilibre.
      Le jardin a aujourd’hui plus de deux ans, nous avons une terre très argileuse, les buttes tiennent bon, l’herbe et ses racines qui les recouvrent permettent de maintenir les buttes relativement intactes. Bon, quelques taupes et rongeurs ont quand même creusé un peu tout ça, et il faudrait que je relève un peu la terre de-ci de-là. Mais globalement, elles tiendront encore le même temps je pense sans trop de soins. C’est pour ça que je prends le temps de composer ces différentes solutions et de réfléchir à leur future mise en place, le travail qui en découlera, … Si ce n’est l’herbe que je dois couper régulièrement sur les buttes qui vient me rappeler qu’il est temps de commencer à mettre en place l’une ou l’autre de ces soluces. J’ai déjà quelques bambous en pots ^_^
      Je vais tacher de placer quelques photos du potager bientôt, il est beau comme tout. Enfin, en tout cas, il nous plait bien à nous ^_^
      Antoine

      1. bonjours pour ce qui est des planches vous pouvez trouvez des croutes(planche tailler dans l’aubier avec une face plate et une bomber) pour un prix derisoire 12euros les deux steres en 2m.
        quelques piquets en robiniers de la baches d’ensilage  » recupe » pour la protection des planches par l’interieure .vous voila partie pour 10 ans au moins

    2. bonjour
      j’ai realisé une dizaine de buttes .Au debut j ai acheté des planches de bois de cofrage pas chere mai nessecite de les peindre. Aprés j’ai recupere des pallettes en bois , a decouper et assembler le resultat vaut la peine .
      merci de me repondre par mail

  4. Pour moi une butte façon Lespinasse c’est avec des planches pour maintenir les cotés de la butte .Les tiennes comme les miennes (de buttes)
    je pense qu’elles sont plutôt façons …euh …. Emilia Hazelip ! bref ….peu importe
    Très joli travail et bonne continuation .

    1. Oups, désolé narvic, le commentaire est resté longtemps en suspens… le voilà enfin :o)
      Merci pour les liens et les idées. Le plessis en chataigner de ton deuxième lien est vraiment sympa. Il semble robuste qui plus est avec des gaulettes allant jusqu’à 3cm !
      Qui plus est on reste local. A réfléchir…
      Pour l’instant, une autre idée m’est venue, élargir mes buttes, passer de 1m20 à 1m70. Je me suis inspiré pour cela du jardin de l’écosite d’Au Petit Colibri, association dont nous sommes aujourd’hui membres, par ailleurs.
      Augmenter la taille de mes buttes ainsi divisera leur nombre par deux, deux fois moins de bordure donc, ou presque. Je ne règle pas le problème pour l’instant, mais cela me permet de poursuivre mes expérimentations sans me lancer dans de trop grands chantiers. J’en ai déjà bien assez à faire cette année sur la maison d’habitation ^_^
      D’ailleurs, au vu du temps que j’ai cette année, avec les chantiers en plus du Petit Monde de Couillaler, le temps que j’aurais pour le jardin sera encore inférieur aux années précédentes, c’est dire. Nous hésiterions presque d’ailleurs à le laisser tomber cette année, faute de temps, pour y revenir plus tard. Mais je crois que j’y ai passé trop d’heure pour le laisser retourner totalement à la vie sauvage… à suivre donc, en tout cas, merci pour ton commentaire, même si je suis pas fan de rustica… ^_^

      D’ailleurs, en passant, sur le lien en question, ils parlent de bordures en fer à béton. Au vu de la nouvelle règlementation 2009 (merci qui ?) qui autorise l’ajout de substances radioactives dans les biens de consommation et les matériaux de construction, les fers à béton sont parmis les premiers concernés (avec les ciment, Lafarge étant déjà sur l’affaire) puisque beaucoup de pièces métalliques, anciennes cuves (pas le coeur :o) ), anciennes tuyauterie de centrales et autres facétieux métaux contaminés atterrissent déjà actuellement dans ces belles ferrailleries, et donc dans vos maisons, et grâce à Rustica entre autre, dans nos jardins, dans nos légumes, dans nos assiettes !

      Pour que cela cesse. Quittez EDF !

      Antoine

  5. Super blog !
    Et les explications sont précises et simples

    Je viens d’avoir un petit bout de terrain, et je vais tester la butte
    J’ai des bambous à foison, je vous dirais comment ça se passe avec ce matériau

    1. Salut Didier,
      Merci. :o)
      Si tu as des liens vers des photos, ils sont les bienvenus. Je suis vraiment curieux de voir à quoi ressemble une butte ainsi dressée. Je sais que cela fonctionne, et que c’est très pratique, tu peux y aller en confiance. En plus, avec la souplesse de ce matériau, on peux jouer sur les formes (et améliorer des orientations de buttes) et vraiment s’amuser, optimiser.
      Et puis ça permet d’utiliser son bambou.
      Antoine

  6. Oh oui! Super blog !bons conseils!
    je suis en train de créer des buttes !et oui moi aussi a la force des poigners!!!
    vive la culture en sol vivant!
    merci !de nouvelles photos?

    1. Merci anne-laure,
      je suis bien d’accord avec toi, quelle drôle d’idée en effet de vouloir cultiver avec des biocides.
      Oui, je mettrai de nouvelles photos. Je suis justement en train de revoir l’organisation de mes buttes, et de notre terrain dans sa globalité, et je vais m’attaquer cette semaine à la réalisation d’une butte supplémentaire. Il y aura alors de nouvelles photos. :o)
      Antoine

  7. merci pour ton site, tes buttes sont très élégantes, je crée juste les miennes, elles sont un peu plus hautes, peut-être vais-je les aplanir un peu, il ne manque plus que la paille, et à vrai dire pour l’instant je ne sais ou me la procurer… vivement le printemps que je puisse commencer les plantations.

    1. Salut lolo,
      Merci pour ton commentaire, et l’élégance de celui-ci. ;o)
      Si tu as un peu de terrain, peut-être peux-tu faire ton propre foin (pas de paille, mais de foin). Certains disent que le foin apporte aussi les graines de graminées, et je ne peux les contredire, mais avec une bonne épaisseur de foin, les quelques rares qui réussissent à germer sont faciles à déraciner. Je pratique depuis maintenant plus de deux ans cette solution, car j’avais du mal à trouver de la paille bio (et ne voulais de toute façon pas disséminer des grains de blé (et donc de gluten) sur nos légumes, quels qu’ils soient, il y en a toujours avec la paille)) et au moins cette solution est gratuite, ou presque car je ne le fais pas à la faux, mais à l’autoportée snapper avec lame mulching, mais carter ouvert, ce qui fait que l’herbe est coupé en brin d’une dizaine de cm, et non pas broyée, nickel !). Voilà, il faut juste un peu de terrain pour cela. De plus, au lieu d’une couverture monoconsituée (que du blé), le foin apporte aussi la diversité de plantes, et donc de molécules. Je préfère donc vraiment le foin pour cela aussi. Certes, les brins ne sont pas aussi épais et creux que la paille, mais, à mon échelle de particulier, les résultats sont tout à fait suffisant et satisfaisant.
      Si tu as un lien photo de tes buttes, elles sont les bienvenues par ici, ça changera des miennes, qui ont bien changé depuis qui plus est…
      Antoine

  8. merci pour tes explications très interessantes, en effet je pourais faire du foin l’été c’est une bonne idée, et meme en récupérer derrière chez moi l’été, mais dans l’immédiat je n’ai rien prévu, mon voisin s’est proposé de me procurer de la paille, j’attends…
    pourquoi le gluten te gène t’il ?
    en fait j’ai réalisé une butte sur mon jardin traditionnel de 5 m environ, une seule car je ne veux pas bousculer le jardinier ! pas habitué encore de voir une butte dans son jardin, et une autre dans un coin du terrain pres des rangées de bois, à l’abri du vent, mon petit coin à moi. pour les photos euh je suis pas très douée pour les introduire, j’essaierai peut-être… et je ne manquerai pas de te solliciter pour la suite… laurence

  9. Bonsoir,
    Merci pour ce blog très intéressant, j’ai l’intention de changer ma façon de faire mon potager (utilisation du motoculteur), je pratique déjà le paillage de mes légumes avec la tonte depuis plusieurs années.
    Quelle est la différence si il y a en une entre la méthode jardin au naturel de Jean Marie Lespinasse et jardinage sans travail du sol, sur couvertures et composts végétaux de Dominique Soltner?
    A bientôt

  10. mes buttes commencent à vivre, quelques pieds de PT, poireaux, ail,une salade ! un pied de rhubarbe, thym, lupin, qqles pieds de fraisiers… ce matin après de bonnes averses de pluies je décide d’examiner ce petit monde et que vois-je dans les PT, une invasion de toutes petites limaces à l’assaut des feuilles et meme dans le foin, la panique totale, alors pleine de courage, je les enlève à la main…. sur l’autre butte tres peu de limaces, plutot réfugiées sous les écorces entières de troncs de bois de chauffe disposées autour de ma 2ème butte moins tentées sans doute de grimpées plus haut ! à voir…

  11. Bonjour,

    J’aimerais savoir comment se comportent les allées ‘en creux’ dans le temps : j’imagine qu’en cas de tempête ou grands épisodes pluvieux elles se remplissent d’eau !? C’est ce point qui me fait hésiter à monter des buttes. (Je n’ai pas l’intention de créer des baignoires et encore moins de patauger dedans après -lol.)

    Merci pour vos commentaires éclairés. J’aime beaucoup votre potager !

    1. Hello,
      Merci pour ces encouragements… ça me fait penser qu’il est temps que je me remette un peu sur ce blog… mais bon, le temps, la vie, les projets dans la vraie vie et tout ça… 🙂
      Oui, le terrain étant en pente, le sol argileux et étanche, les chemins se remplissaient d’eau vers le bas, comme sur l’une des photos de cet article.
      Notez, cela ne me gênait pas plus que ça, à l’époque. Il n’y avait pas tant d’eau que cela, sauf en février/mars, période où la terre est très humide, mais c’est aussi une période où il ne se passait pas grand chose au jardin pour moi, donc je n’y allais pas. Le reste de l’année, les buttes absorbaient l’eau généralement.
      Aujourd’hui, les buttes ne ressemblent plus du tout à cela, j’ai planché le pourtour de toutes ces dernières pour freiner l’enherbement invasif (j’ai consacré un article plus loin sur ce blog à ce sujet), ai creusé une grande mare au bas de celles-ci et l’eau s’écoule dans la mare.
      🙂
      Antoine

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