La débroussailleuse Echo RM-5000… Prise 1

DSC00617Ne l’ayant pas encore utilisé beaucoup d’heures, et pour cause, je ne vais ici que pouvoir au moins en donner mes premières impressions. Elles sont mitigées, vous comprendrez pourquoi, mais techniquement, la débroussailleuse n’y est pour rien, ou presque… ^_^

Avant toute chose, posons déjà techniquement le sujet, cela répondra ainsi à la raison principale qui vous aura fait atterrir sur ce blog, obtenir quelques infos techniques sur l’engin.

Enfin, non, en fait, ça, vous devez déjà l’avoir, et ça a déjà été fait sur d’autres sites sûrement ^_^

Mais au cas où vous ne les auriez pas, voilà la fiche technique, et le manuel de cette débroussailleuse professionnelle Echo RM5000. En résumé, c’est une belle bête de 51,7 cm3 à porter sur le dos, ce qui facilite grandement le travail sur les talus, et j’en ai tout un tour d’étang en plus du reste des terrains, d’où le choix vers ce type de modèle. Comme le moteur est dans le dos, on a plus d’équilibre et moins de poids pour un travail plus confortable quand il dure plusieurs heures, ce qui est mon cas ici. Sur le papier en tout cas car je n’ai pas encore travaillé suffisamment avec pour l’instant pour le confirmer :o)

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Aux utilisateurs de cette débroussailleuse avec du fil, et non une lame, voilà une question à laquelle je n’ai pas encore la réponse, mais je ne manquerai pas de la laisser à terme, c’est : faut-il descendre le moteur de son dos pour retirer du fil quand il est usé ou arrive t-on à le faire avec le moteur dans le dos ? Si tel est le cas, cela doit être fatigant. Perso, je ne compte pas utiliser de fils de toute façon, je préfère les lames. Mais juste pour répondre à cette question, je ferai un essai à l’occaz.

Pas facile de trouver des infos sur ces modèles de débroussailleuses à dos, des infos techniques oui, mais rien de plus. Il ne s’en vend pas très souvent, c’est sûr, ce sont des modèles en général orientés professionnel. Mais du coup, pas facile de se faire une idée avant l’achat.

Le vendeur, qui n’en a pas vendu très souvent, me disait que les ouvriers communaux de Chauffailles, qui en ont une, arrivent à la démarrer avec le moteur dans le dos. Je l’ai démarré à terre néanmoins :o)

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Ça non, il n’en vend pas souvent des débroussailleuse comme celles-ci le revendeur Echo par ici, tout comme pour notre tondeuse Snapper, il était curieux d’avoir quelques retours d’expérience. A ce moment là, aux alentours du 10 novembre, il pleuvait pas mal par ici, tant mieux cela dit, et je n’ai pas pu faire d’essais avant le 12. C’était un jeudi, courant de l’après-midi.

Le lendemain, jour de marché, on passe juste à côté du magasin, je pouvais donc faire encore un essai en cet après-midi de jeudi, histoire de donner mes premières impressions vendredi matin. Au départ, j’avais prévu de faire autre chose. Il pleuvait, j’étais en botte en caoutchouc, non coquée, vous voyez où je veux en venir ? ;o)

Chemin faisant vers ma tâche première, je croise la débroussailleuse sur mon chemin qui me fait un clin d’oeil. C’est vrai que je ne l’ai pas encore utilisée depuis que je l’ai. Allons faire un essai sur l’île, j’ai justement besoin de débroussailler en partie là bas, à l’étang. Hop, je prends le casque pour les oreilles, les gants pour les doigts, même pas de lunettes pour les yeux (je n’en fais pourtant jamais sans, j’ai même une visière intégrale d’ailleurs) et c’est parti sous une petite pluie.

J’arrive sur l’île, et démarre le moteur.

Une fois sur le dos, je me suis dit que cela allait être l’enfer de bosser avec de telles vibrations ! Mais en fait, dès les premières pressions sur la gachette d’accélérateur, ces vibrations se sont évanouies. Enfin presque, ça reste tout de même un moteur de mobylette sur un sac à dos, faut pas l’oublier. En tout cas, elle est très agréable à utiliser, bien qu’au bout de quelques minutes, j’ai quand même constaté que mes bras fatiguaient plus qu’avec ma débroussailleuse standard, en tige rigide, avec une poignée en U. Je verrai avec plus d’heures d’utilisation.

Je me disais justement que mon essai n’avait que trop duré, qu’en plus sans lunettes c’était trop con, que je ne m’étais donné que quelques minutes d’essai et que là j’en étais déjà à presque une dizaine, qu’en plus mes bottes n’étaient pas coqu………. SCHTONK !!! Une vive douleur m’étreint le bout du pied droit.

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Lame broyeuse, spéciale ronces et orteils ^_^

La bout de la botte est déchirée, et je sens à la douleur qui me picote le bout du pied qu’il ne s’agit pas là d’un simple hématome. J’enlève la botte. La grosse chaussette en laine qui recouvre mon pied droit est déchirée au bout. L’orteil juste à côté du gros orteil est ouvert, et pas qu’un peu. La quantité de chair interne que j’aperçois ne laisse pas de doutes quand à la gravité de la plaie. Je peste contre moi-même et tout un tas d’autres choses, et, à une bonne centaine de mètre de la maison, commence à clopiner jusqu’à celle-ci, la chaussette au pied. Les vaches que je croise dans le champs qui mène à cette partie de l’étang, me regardent passer avec une placide et végétative compassion ruminante.

Arrivé à la maison, pendant que Roxane compose le 15, j’enlève la chaussette et contemple la chose. Le deuxième orteil est ouvert comme une saucisse qui, cuite trop longtemps dans l’eau, s’est fendue sur le dessus. La douleur est tenable, parce que récente et je vais néanmoins attendre les secours en m’allongeant dans le canapé. Le temps qui s’écoule fait aussi place à la douleur et au choc de tout ces évènements brutaux. Tout le monde est très attentioné avec moi, et les secours ne tardent pas (une vingtaine de minutes) et on part aux urgences de Roannes (42), une petite demi-heure d’ici.

Après avoir vu 193 personnels hospitaliers différents, dont une qui est rentrée dans la pièce, m’a taté l’orteil en question en demandant si ça faisait mal (sans blague!) et est repartie et que je n’ai jamais revue par la suite (une perverse des couloirs ? :o) ), je n’ai eu affaire qu’un un seul chirurgien. Les prochaines heures du récit sont ponctuées de piqures, de perf, de couture, d’une nuit interminable dans le nouvel hopital de Roannes (à peine un mois d’existence), où la douleur attenuée par le paracétamol (cela me suffisait d’ailleurs, je ne ressentais pas le besoin de plus fort), le choc, l’ennui et la télévision de nuit étaient bien présent… Je suis ressorti le lendemain après-midi, après les allers-retours pour des histoires braziliennes de tampons entre services habituels.

Au final, je m’en sors plutôt bien. Je suis même un miraculé en fait ! Cette lame rotative a non seulement tapé avec le bon angle, pile poil longitudinal, qu’elle n’a tapé qu’un seul orteil, sans rien sectionner ni trancher. Une chance, j’aurais pu perdre mon pied ce jour là. Ou du moins une partie… Alors que ça ne tape qu’un orteil, et dans le sens de la longueur en plus, je m’estime à juste titre un vrai veinard. L’os de la troisième phalange est broyé, mais c’est un moindre mal, sauf si on me l’écrase… brrrrr :o)

5 points de suture auront suffit à refermer l’orteil sans que cela soit trop étanche pour que ce qui doit sortir le puisse (exsudats méfitiques et autres noires saignées). Et c’est parti pour des antibio pour éviter une infection sur l’os, plus une piqure quotidienne pour éviter les phlébites pendant 30j, plus une prise de sang hebdomadaire pour les plaquettes. Plus les fils qu’on m’enlève d’ailleurs lundi, 18j plus tard donc. Youpi.

Me voilà bloqué sur presque tous les chantiers jusqu’en janvier au moins. Je ne manque pas de travail cela dit, mais tout de même. Roxane met les bouchées double sur certains postes, et il me tarde de pouvoir gambader à nouveau. Cela fait maintenant 15j que je vis avec cet orteil, la douleur est toujours là, la cicatrisation est en cours, l’os broyé de la dernière phallange se remet comme il peut, l’ongle va devoir faire des choix. Bref, la vie de l’orteil reprend tranquillement. Il bouge et est toujours là c’est déjà une chance de ouf.

Quelques photos ici pour les plus téméraires, ou tout simplement pour ceux qui veulent en prendre des news, je mettrai cette galerie à jour régulièrement… à donf, mon orteil sur le web, la classe !
http//www.lebief.fr/Orteil_2009

Bon, la morale de l’histoire, on s’en doute tous est connue de nous tous, et de moi aussi, sauf ce jour là, à la fin de ces 10 minutes, qui forcément, comme tout accident qui se respecte, auraient pu connaître une autre fin si j’avais commencé par mettre mes chaussures de sécu, même pour un simple essai. Cela dit, vu l’engin, de simples chaussures de sécurité ne suffisent plus, il faut protéger le pied sur tout le dessus, et ce solidement, car avec la puissance d’un engin comme la RM-5000 (51,7 cm3 – 1,80 kW), un coup suffit. Et c’est vite fait de ricocher derrière la partie coquée. Cela dit, avec de simples bottes en caoutchouc comme celles que j’avais, c’était complétement stupide, c’est vite fait de perdre un pied finalement, j’imagine que cela doit être pareil pour la vie. Ma bonne étoile fait vraiment un job extraordinaire !

A la place de la lame broyeur, qui est de tout de même limité à un usage spécifique, je compte utiliser cet accessoire de chez Red Mountain (Lames pour débroussailleuses RM04-40254 & RM04-40200) , il m’évite le fil plastique, et semble plutôt performant. Arriverais-je à me couper le pied avec ? ^_^

http://www.red-mountain.eu/index.php?page=c_brushblades&lang=fr

Bref, si quelqun a des infos sur le produit, je suis preneur. J’ai un peu de temps de toute façon, ce n’est plus la saison pour débroussailler, et j’en ai encore pour quelques semaines sans travaux de ce type… Quelque part au fond de moi, je ne suis pas forcément super pressé… un peu mitigé comme je disais ^_^

Quelques photos de la Echo RM-5000 (même moteur que la SRM-5000)

11 réponses sur “La débroussailleuse Echo RM-5000… Prise 1”

  1. gloups je n’avais pas lu l’article en entier car je croyais que ça ne parlait que de débrou(ennui total pour moi)
    mais gloups
    bises à vous et bon repos et bon rétablissement alors..

    1. tsss tss tss… ennui total… je crois rêver ! Je pensais que quel que soit le sujet, ma lyrique prose était forcément passionnante et sublimait la plus simple molécule en un véritable gouffre d’émotions, quelle déconvenue…. ^_^
      Ça vous coutera de venir déjeuner ou diner un de ces quat’, na.

    1. Quand je lis ton holala, je le lis dans ma tête à voix haute avec ce petit accent qui caractérise les gens du pays de la cigogne ventrue, et ici aussi, cette analogie avec la knack nous était venue à l’esprit, et encore, tu n’as pas vu la version ouverte, quand les chairs s’écartaient l’une de l’autre à chacun de mes pas vers la maison et ensuite vers le canapé, en dévoilant de blanches choses ^_^
      Ah, ben quand je parle de gouffre d’émotions, on est bien au fond là … :o)
      Dis donc lexw, t’as rempilé ou quoi ? ou tu utilise ton ancien courriel pro pour m’impressionner ? ne me dis pas que tu as retrouvé tes anciens collègues ? Si oui, dis à steph qu’il m’appelle :o)
      Bizz
      ps : quand j’ai vu ton pseudo dgadzo et ton adresse email, je croyais que c’étais Carlo qui me laissait un commentaire ^_^

    1. Hello
      vi vi, tout va bien mieux, merci de t’en soucier. Je ferai un point bientôt. Je vais me remettre sur le blog aussi, mais on est un peu sur d’autres trucs en ce moment. des trucs incroyables. surtout un. on y reviendra aussi. ^_^
      Bizz à tous et à bientôt,
      Antoine

  2. Salut, je suis assez intéressé par ce type de machine car j’ai pas mal de pente et je voudrais savoir si c’est pas trop indiscret de savoir combien elle coûte approximativement ?

    Sportivement

    1. Hello Nathan, Tu as raison, c’est une super machine! Je l’utilise toujours activement depuis toutes ces années (avec des bottes de protection! 😉 ). Je l’utilise toujours avec une lame broyeur, on vient à bout de tout avec ça. Ronces, herbe haute ou basse, tout y passe. Je ne l’utilise pas avec un fil, ce serait de toute façon embêtant, car il faudrait l’enlever de son dos à chaque fois pour rallonger le fil. J’ai aussi une autre débroussailleuse droite à harnais (30cm3), plus petite donc, et c’est elle que j’utilise pour les petits travaux avec un fil. Les deux se complètent très bien et je suis satisfait de l’ensemble. Jamais aucune panne avec aucune des deux. J’en suis déjà à ma troisième lame broyeur en U, c’est la seule pièce qui s’use! ^_^
      Je ne l’ai jamais regretté quand je travaillais sur les talus pentus.
      Il faut par contre une certaine force pour l’utiliser, avec la lame broyeur, ça fait un petit poids à porter, et il faut veiller à fortement maintenir le tout pour bien contrôler les inévitables coups quand la lame rencontre un obstacle (sol, bois). Elle est très puissante avec ses 50cm3!
      Pour le prix, désolé, je ne retrouve pas la facture et n’ai pas envie de fouiller plus loin dans les strates anciennes de ces papiers, un petit coup de fil à ton revendeur local te renseignera rapidement.
      Antoine

    2. Hello,
      Tiens, je viens de retrouver la facture… En 2009, je l’avais payé 895€ TTC. Avec la lame en U (spéciale taillis/ronces offerte).
      Alors, c’est sûr, en 2016, cette référence de prix vaut ce qu’elle vaut. 🙂
      Antoine

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