Un peu d’architecture potagère

Voui voui voui… sur nos buttes où tout se mélange, il est bon d’avoir un fil directeur. Une direction ferme et métallique à suivre pour tous ces légumes indisciplinés et sauvageons. Un fil de fer qui ne chantera pas, mais qui élèvera tous ces végétaux rebelles vers des altitudes plus sereines. Comprendra qui pourra.

L’idée nous est venue en visitant l’exploitation de nos amis et voisins producteurs de semences pour Kokopelli, les sauveurs de vie. Bien entendu, l’échelle de la réalisation n’est pas la même chez nous, nos buttes ne faisant que 15m de long, mais l’idée reste la même.

Le concept est bien entendu assez simple, offre plusieurs avantages et sûrement aussi des inconvénients, nous n’avons pas testé assez longtemps, est en théorie assez peu onéreux et surtout s’adapte à toutes les plantes et à leur position sur la butte, et c’est là un des avantages majeurs du bidule. Ce système bien sûr s’adapte aussi sur sol plat. L’installation sur buttes est d’ailleurs un poil plus contraignante, du fait d’une largeur fixe et moindre pour installer le trépied.

J’ai potassé à l’époque plusieurs solutions pour accrocher nos plants de tomates. Du simple tuteur et de ses variantes spiralées ou rectilignes, de la cage à tomate achetée ou bricolée en passant aussi par la méthode, je fais rien et les laisse pousser au sol. Cette dernière méthode fonctionnant très bien, faut pas croire, mais qui laisse peut-être plus facilement s’installer certains mildiou facétieux. Nous avons d’ailleurs testé un peu tout ça (sauf les spirales que je n’ai jamais acheté), et tout fonctionne plutôt pas mal.

En ce qui nous concerne, nous avons jusqu’à aujourd’hui utilisé la solution des cages à tomates bricolées, les cages, pas les tomates (^_^) ! Ça marche plutôt bien, ne complique pas la récolte ou l’entretien du fait des larges mailles utilisées, mais par contre, ce n’est pas super esthétique, et surtout, vu le nombre de plants de tomates disséminés un peu partout, il en fallait un peu partout justement, et beaucoup, ce que nous n’avions pas. De plus, tous ces grillages partout…. pas glop… moche quoi. Mais efficace, après tout, c’est quand même le but.

Le plus difficile, pour moi en tout cas, était de trouver les morceaux de bois pour monter les trépieds. J’en comptais 9 par buttes, il en fallait donc une cinquantaine ! Cinquante morceaux de 230 cm environs sur 5-6cm de large. Pas facile. Et puis, en discutant avec notre réseau par ici, on finit toujours par rencontrer quelqun qui a une solution à tous ces petits tracas… Merci à Roger, en l’occurence, pour ne pas le nommer ^_^

Finalement, j’ai pu en récupérer une trentaine pour l’instant et, après avoir installé la première, il semblerait que 6 par butte suffisent. Il faudra voir un fois que de grosses courges y seront suspendues (^.^) . Cela dit, il sera facile de rajouter un trépied au milieu.

Les trépieds sont posés sur le sol. Le bout des morceaux de bois est scié en biseau, afin, qu’avec la pression du fil de fer tendu, ils s’enfoncent légèrement dans le sol. J’ai choisi, pour fixer le fil de fer en terre, d’acheter des piquets utilisés pour fixer les grillages au sol. J’aurais pu bricoler un truc, mais je manque un peu de matière première pour ce type de fixation, et la tension du câble est assez forte, donc il fallait un piquet solide. Pour exercer cette tension justement, j’ai choisi le même système que pour tendre les fils de grillages. J’aurais pu aussi utiliser un bâton ou une barre de fer que j’aurais croisé avec le fil et tourné tourné tourné jusqu’à tendre le filin métallique (système vu chez nos amis). On verra à l’usage.

Après avoir scié le bois pour aligner tout le monde à la même longueur environs, après avoir manipulé, installé et fixé chaque fois trois bouts de bois ensemble, non rectilignes et pas carrés de plus de 2m de long sur une butte de 1,20 m de large avec des légumes plantés partout, j’ai vu plus facile, une fois les deux trépieds posés, non sans mal donc, il suffit de planter les piquets, de fixer le filin de fer (fil de tension de plus de 2mm de diamètre, pas super souple donc) et ses tendeurs (les schmilblicks en fer qui servent à tendre les filins) et de tendre le tout justement.

Voilà, derrière cette trop longue phrase se camouflent insidieusement plusieurs heures de galère. 1m20, c’est pas large. De plus, l’irrégularité naturelle de ces trépieds ne facilite pas l’alignement géométrique nécessaire pour supporter une tension importante du câble qui les enfonce dans le sol meuble de ces buttes. Sur sol plat et large, cela doit être plus simple. Je suis curieux de voir ce que cela donnera avec le temps.

Une fois les trépieds installés, le câble tendu, il ne reste qu’à y accrocher les plantes que l’on veut. Pour ce faire, c’est très simple, avec une ficelle de son choix, on fait un grand « O » qui descend presque jusqu’au sol et on fait de simples boucles autour des branches à suspendre. C’est très rapide. Ensuite, il suffira régulièrement, au rythme d’un jardin familial qui pousse ça veut dire pas tous les jours, de refaire une petite boucle autour des nouvelles branches ou autours des anciennes qui auront poussé plus haut. On enroule la ficelle autour du plant, tout simplement. Dans la serre de nos amis, qui utilisent cette technique d’accroche depuis longtemps, les tomates montent pas loin des 2m, sans aucun soucis. Le plant est respecté, presque libre, juste soutenu. On aime.

Il faudra sûrement réajuster un peu la tension et espérer que les trépieds tiennent sur nos buttes. On verra bien. Le système nous plait beaucoup, en théorie du moins, car il permet l’accroche de tous les légumes, quel que soit leur famille, leur emplacement sur la butte, au milieu ou sur les côtés.

Je craindrai moins pour l’effondrement des trépieds une fois que nos buttes seront elles mêmes bordées par des planches ou du bambou, saule ou autre solution que nous aurons adopté, qui sera sûrement un mélange des trois ^_^

Ça va d’ailleurs me forcer un peu la main pour que j’accélère le processus d’ailleurs, car pour l’instant, je me bouge pas beaucoup pour cette phase là de notre installation potagère.

Le reste, un aperçu de tout cela et du potager, en images et en silence…

2 réponses sur “Un peu d’architecture potagère”

  1. très chouette, ça fait plaisir de voir des buttes avec installation en bois car j’ai fait quasiment la même choses sur le terrain de la graine indocile . enfin j’ai essayé plusieurs techniques très ressemblantes sur buttes ou sur non-buttes …. …. ….

Répondre à Ramite Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *