Isolation façade nord… 7/x

Allez, on passe un peu à autre chose histoire d’avancer un peu ^_^

Il n’y a pas de raison qu’il n’y ait qu’à la radio qu’on ne parle plus de ce qui se passe au Japon, faisons une courte pause [ici  et pour l’instant en tout cas] et voyons ce qui se passe sur cette isolation extérieure en terre-paille…

Difficile de situer aujourd’hui où nous en étions alors, à force de ne pas publier, à force de lire de difficiles nouvelles sur les courriels d’organisation à soutenir et de devoir me taire car on ne me demande rien, ni à vous ni à personne d’ailleurs, j’en finis par oublier où j’en suis, si ce n’est encore un peu plus proche du néant. ^_^

Enfin, sur le blog et dans ma cervelle en tout cas, car du côté de la vie réelle, je le sais très bien, je suis de loin très en retard sur tout !

Ça avance. Après une première couche de gobetis, une première couche de 5-6cm environs est appliquée. C’est toujours aussi long. Mais le travail agréable et malléable.

On prépare une bétonnière, on décharge son contenu dans une brouette, on monte les seaux à la mains et à la corde, et on applique poignée après poignées. La couche appliquée se liant à la suivante par un mouvement appuyé et plus ou moins courbe de la main qui étale.

Ça finit par prendre forme… notez le bel échafaudage que voilà, prêté par un de mes clients… Un peu bricolé, un peu instable, stabilisation « maison ». Un peu comme sur certains lits où quand le voisin bouge, tout bouge :o) En tout cas, il a l’immense avantage d’être là, de nous soutenir dans cette lourde tâche, et de supporter notre humour vacillant. ^_^

Après une incroyable glissade soutenue, sur des poutres en bois enfoncées dans la boue, l’échafaudage est déplacé sur l’autre moitié du mur.

On passe à l’étape 1 : application d’un gobetis pour la première couche d’accroche. Une fois de plus, je dois vraiment insister sur ce bel outil qu’est la tyrolienne. Un temps fou fou fou de gagné ! Une bonne qualité est nécessaire et il est vrai que celle-ci coûte plutôt 100 que 50, mais si en plus de pouvoir se revendre après, elle vous permet d’économiser en temps et en qualité de travail, alors n’hésitez pas. Et c’est le cas. Et si vous chinez un peu sur le net ou aux alentours, une seconde main n’est jamais loin.

Désolé, la photo est pourrie, mais j’ai pas trouvé mieux sur sur la toile qui montrait un peu l’intérieur et j’ai pas envie de sortir dehors en prendre une de la mienne… ;o)

La paille en tout cas ne laisse pas tout le monde indifférent ^_^

Et pendant ce temps, on étale, on étale, on mélange, on porte, on charge, on étale, on étale. C’est sans fin. Mais ça avance, ça avance. L’air de rien, le mur se recouvre, la couche s’épaissit. On sent la masse prendre forme, peser sous ses doigts. On la sculpte, les doigts s’enfoncent, massent, lient cette lourde et massive force naturelle. Ces kilos écrasés contre le mur qui profite sont pesant, les paumes gantées s’alourdissent au fil de l’affaiblissement des biceps, mais pourtant, poignée après poignée, le mur prend forme, le mur prend force. Cela nous renforce.

Les heures se succèdent ainsi.

« Tiens Gwenaële, je peux te laisser finir le bout de mur devant toi ? »

« … et pis après tu pourrais terminer le haut en passant ! » ^_^  … et ouai, on s’ennuie pas sur les chantiers par ici, c’est la grosse rigolade partie… brum brum… bon, tant pis, je remballe.

Les abeilles communiquent et se transmettent sans cesse des choses à travers les trous du tuyau de drainage, mais chacun sa vie, elles ne s’intéressent pas du tout à nous. Sauf celles qui viennent mourir ou se déposer sur vous, ou parfois les deux à la fois ^_^

COCORICO !

Et voilà ! La maison a mis son beau pyjama brun ! Bon, de près, on verra que seule la première couche a été mise sur une bonne partie du mur, mais en voilà déjà une belle partie de faite !

On voit Gilles en train de griffer le mur à l’aide d’une planche avec des clous fabriquée maison… Ces griffures serviront d’accroche à la deuxième couche qui viendra bientôt.

Plusieurs choses à noter sur la photo suivante :

  • la bâche qui protège le drainage ne protège pas grand chose face à cette eau argileuse qui s’écoule… et me fait dire que j’irai peut-être revoir tout ça une fois le chantier terre terminé.
  • La boue. La pluie, joie des chantiers terre. Pas trop gênante, il faut juste en tenir compte lors du dosage de l’eau dans la bétonnière car la terre est plus chargée en eau. Et faire attention de ne pas sauter de l’échafaudage… ^_^
  • Les plateaux high-tech, sécurisé et super pas lourd de l’échafaudage, 4m de bois bien chargé en terre et eau, un pur bonheur à plus de 4,5m du sol (le pignon monte à 7m).
  • C’est encore Gilles qui bosse pendant qu’il y en a un autre qui est encore en train de prendre des photos et de salir son bel appareil ;o)

Quand je vous parlait de masse avant…

Beaucoup d’abeilles ne prennent pas le tuyau de sortie. Il y a beaucoup de cadavres dans le tuyau. Les abeilles n’arrivent pas à les trainer jusque si loin. Sortir de leur ruche se fait donc en passant sur des cadavres. On est loin de la jolie abeille dessinée sur certains pots de miel ^_^

De fait à certains moment, cela s’agite un peu. Le moment idéal donc pour aller prendre quelques photos de Gilles en train de démarrer la deuxième couche ^_^

Suite et fin, avant la saison 2, au prochain épisode….

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