La Pluie.
Sans iode 131 dedans, ce serait encore plus chouette…
Sur un chantier terre, avec ou sans iode 131 d’ailleurs, elle modifie cela dit un certain nombre de variables :
- L’eau que la terre contient, justement, va se retrouver dans la bétonnière. Le volume d’eau à apporter soi n’est donc plus forcément le même que la veille.
- L’eau pèse. Plus la terre en contient, plus les volumes à manutentionner sont lourds.
- Plus possible non plus de tamiser de la terre mouillée. Du moins, c’est plus difficile à cause du poids, et du fait que le tamis supporte un peu moins ces boutées sauvages sur son fin grillage fait maison avec du grillage à poule. Et quel poids que celui de ces pelles de terre trempée !
Il faut donc protéger le tas de terre de l’eau pour espérer pouvoir continuer à la tamiser. - L’eau, ça mouille. Une protection intégrale est recommandée (veste,pantalon,botte,gants). Avec l’eau, même avec moins de 10% de chaux dans le mélange, ça s’infiltre plus facilement, même à travers d’épais pantalons de bricolage. J’ai eu les deux genoux brûlés par la chaux avec un pantalon avec genouillères mousse épaisse intégrées :o) J’ai vite été acheté un pantalon de travail étanche (celui sur la photo ^_^ ). Quand il pleut, tout est mouillé, et comme on touche à tout, on grimpe partout, on porte et tripote des choses lourdes, impossible d’être vigilant à tout, donc, prévoyez de bons vêtements de travail !
- Les chaussures pèsent plus lourd quand il pleut, la semelle s’épaissit de quelques centimètres ^_^
- L’eau apporte fraîcheur et vitalité, idéal pour enduire un grand mur !
Cela dit, le travail progresse bien. Une fois de plus, la famille Spenlé prouve, s’il en était encore besoin, son implacable efficacité. Cela compense mes nombreuses absences dues à l’implacable ascension économique du Petit Monde de Couillaler ! :o)
Le casque est un accessoire qui de prime abord paraît plutôt exagéré sur ce genre de chantier. Mais, il n’en est rien ! En plus d’être super léger, très confortable et aéré, il évite assez rapidement les premiers (inévitables?) chocs contre les diagonales ou les échelons latéraux de l’échafaudage. Il protège des outils, clous vis ou autres facétieuses fééries métalliques qui tombent parfois vu les planchers utilisés. Il protège aussi et surtout de la terre appliquée par l’opérateur situé dans les étages ! Parfois, il s’échappe de plus grosses boulettes que d’autres :o)
Bref, en ce qui me concerne, je le réutiliserai cette année.
En plus, comme ça on voit qui c’est le chef ! ^_^
SBROUF ! Une grosse masse vient de s’écraser sur le sol. Avec une boulette comme ça, le casque n’y aurait rien fait ;o)
Mais le résultat est là. Une grosse plaque vient de se détacher du mur. Appliquée l’après-midi même, elle n’a pas tenu. Un rapide constat s’impose, moins liquide la prochaine bétonnière ! ;o) Ah ben voui, malgré le nombre de bétonnières déjà réalisées pour ce mur, le spectre de l’erreur de dosage est toujours présent, et il aura suffi d’appliquer un enduit un peu trop humide sur une première couche réhumidifiée pour l’occasion, lui accrocher en plus plusieurs dizaines de kilos d’enduit en liant le tout avec de la paille, et le temps et la gravité auront fait le reste…
Dommage, il faut refaire toute cette zone. Youpi, avec les enduits terre, rien ne se perd, puisqu’on peut réutiliser une bonne partie de l’enduit. Le reste ira rejoindre le chemin et ses trous. Gilles est déjà au boulot.
Et le lendemain, c’est comme s’il ne s’était rien passé. Notez la technique utilisée pour remonter les matériaux en haut.
L’air de rien, c’est haut là haut ! Et en plus, sur ce bel échafaudage, pourtant joliment ornementé de beaux bois certes, ça bouge là haut. Ça tangue. Les seaux sont lourds. NOMBREUX ! très nombreux ! Plus de dix kilos par seaux facile. La corde avec la boue se lisse, il faudra la rincer parfois pour retrouver un peu de prise. Heureusement que Gilles a de bons abdos, car il a porté un nombre de charges incroyables. On ne se rend pas compte du volume des matériaux appliqués sur ce mur, mais comme je l’entendais encore aujourd’hui même (à propos de mes buttes que je suis en train de refaire au potager) « Ça en fait d’la terr’armuer ! ». Faut un peu rouler les r pour l’accent maquignon local.
Bref, on a rien sans rien. Et là, ce n’est pas rien.
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Bonne nouvelle pour vous tous amis lecteurs ! la série d’article et son super titre « Isolation façade nord… n/x » est enfin close. Youpi ! :o)
En effet, le chantier s’arrêtera là pour cette fin d’année 2010.
Hein ? Quid ? Quid ? 2010 ? Brum… brum… Oui, je suis juste un peu en retard sur la rédaction de cette série d’articles. Nous sommes sur cette photo en toute fin de septembre 2010. Il s’est passé beaucoup d’autres choses depuis, mais rien de particulier sur ce mur depuis. Le chantier se termine, la famille Spenlé doit repartir vers de nouveaux horizons. Le froid arrive, le gel suivra. Pas la peine d’insister pour cette année. Ce qui est mis n’est plus à mettre.
Et surtout, on finira en mai 2011. ;o)
Avec une surprise de TAILLE !!!
J’suis pas mécontente de pas avoir vécu ces derniers jours de chantier sous la flotte moi, j’vous assure. Et j’ai même pas honte de le dire 😉
C’est quoi la surprise ? Tu sais vraiment garder les gens en haleine, toi, pas comme moi qui ai encore plus de retard, si bien qu’on dirait qu’on bosse pas alors que justement, on arrête pas.