Avancement du projet

Création du verger conservatoire
Une partie du projet commence à se dessiner ici…

Oui, mais lequel ? Parce que des projets, par ici, il n’en manque pas trop ! ^_^

Ce qu’il manque ici, en fait, à la campagne comme à la ville, c’est le temps ! Les journées ici, dans ce monde rural et silencieux (au Bief en tout cas 😉 ), sont indiscutablement rythmées autrement, mais les journées n’en font pas moins 24h, ni plus, ni moins. Encore heureux ! 😉

Voilà pourquoi, toujours remontant le temps à la vitesse décroissante de l’escargot, nous voilà aujourd’hui en septembre 2013.

La preuve ?

Une brouette dans la cuisine
Le jeu du jour… au moins trois œuvres d’art se sont glissées sur cette photo, sauras-tu les retrouver, ô observateur visiteur ? ——- Oui, bravo ! ——- Bien vu ! —— Le contenu de cette brouette est vraiment magnifique ! Sachant qu’il provient de nos buttes, cette vue n’en est que plus particulière à mes yeux… Oui, il y a aussi la photo de mon ami Guillaume, qui a bien sa place dans notre cuisine, son tableau, tout comme lui ! ;o) Et enfin, vraiment, quel regard perçant tu as ! Il s’agissait bien de ce vitrail qui masque le texte édifiant côtoyant la photo ! Un vitrail de Mars, juste à côté d’ici. Oui, Mars, vous connaissez non ? 42750, le village à quelques kms d’ici. 🙂

Oui, des tomates au mois de juin, ce n’est pas encore possible au Bief. Nous sommes donc bien en septembre 2013. C.Q.F.D.! 🙂

Il s’est écoulé un été entier depuis mon dernier article… Le temps a filé, comme il file toujours pour nous tous, peut-être aussi parce que ces journées ont été bien remplies.

Concernant la réalisation du projet, là aussi, des choses se sont passées. Et se passent encore aujourd’hui.

Si je relatais de passionnantes scènes champêtres à propos des clôtures à moutons dans mon dernier article, il fallut ensuite bien que je m’intéressasse aux futures plantations du futur verger ! 🙂

Si j’ai planté mon tout premier verger il y a maintenant 6 ans, en 2008, j’ai ajouté aussi, en fin 2012, un verger fourrager (constitué de variétés d’arbres dont les fruits, les feuilles, les jeunes bois peuvent servir à nourrir les animaux (sur place, en frais ou plus tard sous forme plus sèche (fagots))) constitué de mûriers blancs et noirs en l’occurrence, et de féviers d’Amérique)).

Un verger fourrager. Oui, je l’appelle comme cela, je ne sais pas si le terme existe, mais je l’aime bien. :o) Cela dit, je n’en manque pas moins de véritable expérience en la matière ! Plusieurs arbres en ont déjà payé le prix. Mal placés ou pas assez arrosés, ou bien broutés par des chevreuils de passage, affaiblis par des attaques de pucerons ou de chenilles, oui, le tribut ici de ma méconnaissance ou de mes traitements1 tardifs est sans appel, cher ! Pour l’arbre surtout, et pour mes efforts alors réduits à néant. Ou plusieurs années de retard pour l’arbre survivant qui doit se remettre du souci précité.

Cela dit, je me suis équipé maintenant !

Snapper 13/72 & Kit arrosage
Une tondeuse autoportée taillée pour l’arrosage de verger !

Je reviendrai sur cette transformation plus tard, mais à partir d’aujourd’hui, 3 juin 2014, je vais pouvoir arroser correctement un verger assoiffé ! En avant première ci-dessus, le Snapper et son kit arrosage tout-terrain ! (voilà des mots-clefs qui vont faire venir du monde ici…  ;o) Et pour ces derniers, je rappelle l’existence de ce forum sur le sujet ! ).

Cette fois-ci, donc, pour la plantation de ces arbres, j’ai décidé de tenter de mieux faire les choses. De tenter, hein, parce qu’ensuite, il y a un emploi du temps très chargé qui gène parfois certaines opérations, et en plus, comme je les ai vues un peu grandes, ces choses, le site du Bief m’inspirant cela peut-être, je n’y arrive pas toujours, mais je les tente, et les réussi quand même en moyenne, donc, le résultat me satisfaisant, et la fin de cette phrase enfin arrivant, je suis enclin à poursuivre cette grande œuvre avec l’assurance de me dire que tout cela a un sens.

Ce qui, à notre époque comme à toute autre sûrement, est, plus qu’un luxe, tout simplement apaisant.

DSC07007

Et motivant, aussi, pour les travaux qui m’attendent pour clôturer cette petite quarantaine d’arbres que je vais planter. Le projet est de taille par rapport au dernier. Je me suis dit que pour ces arbres, j’allais un peu mieux soigner leur plantation, non pas que je n’ai pas fait attention aux précédentes, mais, comme j’ai de toute façon aussi plusieurs autres gros travaux à réaliser avec un engin de terrassement, j’ai donc loué une mini-pelle sur chenille de 2,5t sur plusieurs jours, c’est déjà un bon modèle, j’en ai fait bon usage…

L’idée est de creuser un trou avec le grand godet de la mini-pelle, un trou équivalent à un bon mètre cube, de déposer la terre à côté en respectant les couches (strate supérieure enherbée d’un côté et terre du fond de l’autre), d’attendre l’automne, le temps que la terre du trou s’ameublisse un peu, et, au moment de la plantation, de remettre la terre, en respectant l’ordre des couches (en ne remettant pas forcément toutes les grosses mottes d’herbe), ce qui va donc créer une sorte de vasque géante remplie de terre meuble, je creuse ensuite au centre de cette vasque, à la pelle manuelle cette fois-ci :o) , un trou de 100l environs, j’y déverse autant de terreau et je planterai l’arbre au milieu de toute cette terre meuble. Je mets un tuteur, je paille ou couvre le dessus sur 1m2, la terre est chaude, humide, super meuble, l’arbre alors heureux et prospère, et voilà le principe ! :o)

Methode_Plantation_Arbre_Verger

Bon, pour quelques arbres, c’est un principe facile, mais si on le multiplie par quarante… c’est tout de suite autre chose. Comptez jusqu’à quarante pour vous en rendre compte… 😉

Moi, j’ai compté bien au-delà pour chaque arbre ! En fait, du coup, j’ai arrêté de compter. C’est mieux. Et aussi, cela laisse le temps de contempler tout cet environnement, et de réfléchir, les pieds nus, dans des sandales que l’on ne voit plus dans l’herbe haute et chaude. Arrêter de compter permet alors de penser à tous ces bourdonnements et déplacements dans l’herbe et dans l’air, de se dire que la vie est riche, belle et simple, dure et fragile, le décor magnifique, le nucléaire vraiment moche et menaçant, le silence bienfaisant, la nature, bruyante et pourtant incluse, y participant très fort. Arrêter de compter facilite la perception que la moitié ne suffit pas toujours. L’eau, la terre, les racines, les champignons, les petits et gros insectes, l’air, le vent, les enfants, l’alimentation biologique, l’amour, les fruits, toute cette vie qui grouille, toutes ces auras de vie, tout cela a un sens. Pour trouver lequel, il suffit que je fasse un tour sur moi-même, dans cette globalité, il apparaît alors clairement.

DSC07031

Bon, avant que la tête ne me tourne encore plus, et que je n’y perde plus de sens encore, je pense qu’il est temps de quitter le texte pour l’image… Surtout qu’il y en a un paquet, préparez vos raccourci clavier au cas où le chef arrive, CMD⌘-TAB sur les macs et CTRL-TAB sur les PC, voilà, tout est dit… Pour l’instant en tout cas… à bientôt alors ! ^_^

Invalid Displayed Gallery

  1. Oui, attention, hein, ici, au Bief, Zone SANS PESTICIDES ! Aucun intrant synthétique ou pilule colorée antitout et pseudo-bio… Je parle là, par exemple de macération huileuse d’ail (100g d’ail écrasé, deux cs d’huile de lin, on laisse macérer 12h, on filtre avec 1l d’eau de pluie que l’on garde, et que l’on laisse pendant une semaine, avant d’utiliser diluée à 5% pour biocider la tronche à tous les pucerons du coin !), ou de préparations d’orties, de savon noir éventuellement (c’est un bon mouillant et certaines espèces de pucerons, par exemple, n’aiment pas trop, gnyak gnyak….), bref, que des traitements avec de l’eau de pluie, et des plantes que je fais pousser moi-même ici (consoude, absynthe, ail, tanaisie, orties, lavandes,…), rien de plus, et encore moins d’ailleurs ! (sauf pour les préparations biodynamiques de mon ami Fred, maraîcher biodynamique à Saint-Denis de Cabanne, à 8kms d’ici, qui sont toujours les bienvenues ici, comme lui d’ailleurs ! ;o) ).

Une réponse sur “Avancement du projet”

  1. Salut Le Toine,
    Des projets, que de projets…des plantations, que de plantations et de planté pas de bâtons, mais de piquets pour tes arbres…
    Peux tu m’expliquer la raison de ce terrassement sur l’une de tes photos avec en arrière plan un grand chêne ? Je n’ai point compris…
    Au plaisir de lire ta réponse, maître verger fourrager ;-))

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *