Stage d’arboriculture familiale

Ou la pratique de la taille en vert en verger…

Une fleur d'un des deux pommiers Juliet®
Une fleur d’un des deux pommiers Juliet®

Je profite que vous soyez tous suspendus à la suite du précédent et passionnant récit pour vous placer cette journée de formation, où je serai, en tant que stagiaire bien entendu.

Formation donnée, entre autres, par mon fournisseur en plants de mûriers. Très bel arbre fruitier, et aussi fourrager, par ses feuilles, et ses fruits délicieux. Peu de pépiniéristes spécialisés sur ces arbres, surtout en bio (!), et avec beaucoup de variétés anciennes.

Si ce n’est Frédéric Cochet, pépiniériste à Aubenas (07) :  http://www.cochetfrederic.com/

Voilà, vu la qualité du travail et le choix de production, cela valait le coup de noter cela.

Et sinon, la taille en vert, c’est quoi ?

Ben, j’en sais trop rien en fait, je pourrai vous dire cela à partir du 23 juin ! 😉

Voilà en tout cas déjà le programme de cette journée :

Stage d’arboriculture familiale
Les bases et les pratiques de l’arboriculture Bio-Dynamique :
Pratique de la taille en vert en verger

Animé par Pierre Masson (conseiller en agriculture bio-dynamique) et Fréderic Cochet.

Le 22 juin 2013 à Château (71250)
(près de la ville de Cluny)

La taille en vert est une des pratiques de taille les plus intéressante et souvent la moins connue sur les fruitiers par le grand public, nous aborderons dans la journée les spécificités de cette technique et sa pratique sur les arbres à noyaux et à pépins.

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ARP-BD
Les Crêts
71250 CHATEAU
arp-bd@orange.fr

Téléchargez le fichier de présentation du stage et le bulletin d’inscription ici

Voilà, encore un petit coup de projo sur le site http://www.biodynamie-services.fr/ d’où émane ce formulaire et je vous dis « A bientôt ! » ^_^

Un petit semis de permaculture au Bief…

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Un croquis, comme il y en a eu beaucoup d’autres… Celui-ci commençait à se rapprocher de la réalité, de ce qui sera.

Et parce qu’avant tout, ou presque, il y a des idées, des temps d’observation, des tas d’observations, des croquis, des rencontres, des discussions, des lectures et tant d’autres choses encore !

Et puis, il y a aussi de longues longues longues réflexions… ^_^

Ah ben oui... c'est un grand jardin, il fallait donc une grande photo...
Ah ben oui… c’est un grand jardin, il fallait donc une grande photo…

Que de temps !

Ô oui ! Ô combien d’heures ! Ô combien de neurones ai-je brûlé sur l’autel de ces flottantes et vaporeuses pensées !

Combien de fois ai-je contemplé ces magnifiques terrains qui nous environnent ? Pensif, appuyé sur la réalité du terrain, je cherche à comprendre d’où viennent les choses.

Pourquoi par là ? Et pourquoi pas par ici ?

Pourquoi ici l’herbe est plus verte ? Pourquoi ici pousse cette herbe ? Pourquoi ici ne pousse-t-elle pas ? Et si les choses étaient ainsi ? Ou plutôt comme ça ? Et dans 10 ans ? Et dans trente ans ? Et dans 60 ?

A la recherche de réponses aussi futiles que naturelles, je tente de comprendre le terrain, de voir ce qu’il peut m’apporter ici, ce qu’il m’offre là-bas, ce que je peux lui donner ici-bas. Bref, je fais un truc qui doit finalement me plaire, je remue les choses sans cesser de les tourner et retourner, et dans ce joyeux fatras de questions/réponse, je finis par trouver un cheminement simple, mais qui m’aura pris mille détours. Oui, j’ai un sens de l’orientation un peu particulier.

Bien sûr, je ne m’attendais pas à trouver de telles réponses en une fois. Il m’a fallu pour cela mûrir et voir grandir et mourir plusieurs générations de vents pour apercevoir et comprendre la surface émergée de l’iceberg, pour en saisir les nuances en profondeur.

En plus d’apporter de beaux et intenses moments de pause dans les longs travaux d’extérieur qu’il y a toujours à faire, ces moments de méditations contemplatives sont aussi le temps qu’il faut pour mieux concevoir ce qui sera. Oui, c’est une bien belle phrase pour avoir glandouillé les pieds dans la terre en regardant voleter les insectes en mâchouillant une feuille d’oseille. Mais l’idée est là. ;o)

En plus, cela m’a aussi laissé le temps d’en discuter avec toute la famille, de voir ce que nous attendions de tout cela, ou du moins d’une partie de tout cela, d’en voir les contraintes, les limites, les potentiels, les absurdités, les réalités, les financements (eh oui… toujours lui…) et tout un tas d’autres choses encore.

Car oui ! Madame, monsieur ! Cette brève, mais toujours un peu confuse introduction est ainsi le démarrage de ce qui se trame ici depuis l’hiver dernier, des 5 années qui l’auront précédé, et des temps à venir !

Rien à voir avec les travaux de façade ou d’intérieurs, comme ces trous ci-dessous, dont je parlerai sûrement, ou peut-être, une autre fois. ;o)

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Mmmmm…. que de souvenirs….. :o)

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Non, là, il s’agit d’autre chose, de quelque chose de plus gros encore !

Pas seulement par sa taille, mais parce que, quelque part, il nous concerne un peu tous, et ceux qui suivront surtout, et puis nous aussi quand même… ;o)

L’idée (oui, oui, ça va, j’y viens quand je veux d’abord !) est de réoccuper environs 1 hectare de terrain, auparavant occupé par des charolaises du crû (mais que certains préfèrent souvent cuites), par un habile et naturel assemblage de diverses choses que je vais vous résumer en quelques mots extraits d’un texte que j’avais rédigé par ailleurs… Autant éviter les retapes ! ^_^

Pour vous cela ne change rien, mais pour moi, cela me laisse plus de temps pour emplir de lignes inutiles ce déjà trop long texte. ;o)

Pour compenser, une photo du Bief, quelque-part dans le Charolais-Brionnais… où se déroule donc la mise en place du projet ci-après…

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Oui ! Là ! juste au bout de cette flèche rouge ! Ici se trame la mise en place d’un projet d’occupation des sols relativement commun, enfin, il n’y a pourtant pas si longtemps que cela puisque beaucoup d’anciens s’en souviennent encore par ici, et par chez vous aussi sûrement. Ou pas trop loin, selon là où vous vous trouvez présentement.

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De la tour, on voit partir un mur, une rangée d’arbres le longe. Ce mur indique la direction du nord. Pour situer, quoi… :o)

Ah mais ! en fait, il est déjà tard là… Alors, comme ça fait longtemps que vous attendez d’avoir des nouvelles, je vais poster cet article de suite, comme ça, ça sera fait.

Et la suite sera pour le prochain épisode : Création et préservation de deux vergers conservatoires au lieu-dit Le Bief !

Rassurez-vous, le scénario du prochain épisode est déjà écrit … ou presque !

Mais là, il est tard, et vous avez déjà beaucoup lu, il faut retourner bosser maintenant !

Enfin, moi en tout cas… ;o)

Et, comme pour beaucoup de choses virtuelles et cybertechniques, après la lecture de ce long article, vous n’en savez toujours pas plus, même si vous avez passé un agréable moment !  ;o)

Cultures sur buttes, ou le jardinage 2013 façon Lespinasse

Eh oui, tous les mots-clefs sont dans le titre !

S’il ne s’agissait que de référencement, je n’aurais presque pas besoin de rédiger cet article pour apparaître en première page des moteurs de recherches les plus pointus sur des thèmes aussi variés que le potager et ses pratiques naturelles, voire, permaculturelles !

Notez comme j’ai encore habilement ajouté quelques tags bien choisis. ^_^

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Mais, il ne s’agit pas que d’un simple référencement et de quelques photos, non, il y a autre chose que de la simple information, d’envie de partage, d’un peu d’orgueil et d’espièglerie…

Il y a aussi, tout simplement, l’idée que ce qui est possible ici, l’est aussi ailleurs. Et que ce qui se passe ici, se passe aussi déjà un peu partout dans le monde, en France, dans nos régions, autour de nous. Des citoyens expérimentent, testent, améliorent et réapprennent. Et partagent !

Pour cela, les traces numériques laissées ici sont les bienvenues pour approfondir encore plus ces sillons déjà bien marqués par les nombreuses expérimentations réalisées par vous tous !

Voilà, mais, retour à la terre maintenant !

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Vous l’avez noté ? Il s’est écoulé un certain temps depuis le dernier article sur ce blog… Oui, oui, effectivement, ceci est une phrase que l’on peut lire sur de nombreux blogs amateurs.

Toujours pour les mêmes raisons d’ailleurs ! Le temps qui passe vite, la vie réelle qui passe toujours avant la vie numérique, malgré leur lien intime. Mais surtout, il y a de nombreux projets en cours cette année !

Pas la peine de les lister maintenant, ils finiront bien par apparaître sur ce blog, un jour. ;o)

En tout cas, on y parlera de moutons et de bergerie, d’arbres fourragers, de permaculture, de poules et poulailler, de plantations d’arbre, de friche, d’eau, de clôtures, de graines de féviers d’Amérique, d’arbres Mûriers, de boutures, de terrassement, de serre, de pelleteuse, de Bill Mollison, de Fukushima, et donc d’Enercoop !

Et puis des travaux aussi ! Ceux passés, car oui, si le silence règne parfois sur ce blog, c’est que ça bouge de l’autre côté de l’écran, mais aussi ceux à venir, comme la finition d’un enduit d’isolation extérieure en terre-paille sur un certain pignon nord. Pour ceux qui suivent, vous connaissez déjà.

Il y a aussi ces 7 ouvertures sur la façade est, façade ensuite isolée, toujours sur l’extérieur, par un procédé dont je reparlerai sûrement (système ISOSAINTASTIER). Un peu plus de 12cm d’isolant extérieur sur plus de 130m2… Une paille ! Mais voilà, c’est terminé. Je pourrai donc en parler. :o)

Beaucoup de projets réalisés donc, auxquels il a fallu que j’y ajoute mes huit boutiques internet (3 en France, 1 en Allemagne, 1 en Espagne, 1 en Italie, 1 en Angleterre et 1 aux Etats-Unis), une vie familiale et sociale importante et d’autres choses secrètes et inconnues… bref, le temps me manque aujourd’hui de développer chacun de ces points.

Je vais donc vous retracer au moins le chantier réfection des buttes, commencé en décembre 2012, et terminé en janvier 2013 !

Oui, juste après la vidange de l’étang. Notez, même si le chantier date, je maintiens le fil du temps sur le blog… ;o)

Je venais donc tout juste de finir mon canal dans l’étang (voir épisodes précédents :o) ).

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Initialement, il y avait donc cela : une grande butte, sur laquelle je faisais pousser plein de choses. Restent en permanence des fraises, de la ciboulette, et ce qui pousse des années précédentes.

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Cette butte, bien que peu photogénique sur cette photo, la saison y est pour beaucoup ;o), me convient bien.

Mais l’idée est de doubler la surface cultivable en créant une deuxième butte !

De plus, en passant, cet angle, que j’avais réalisé pour conserver une ancienne butte qu’on ne voit plus ici, me gênait pour l’entretien de l’herbe. A l’époque, pour ne pas gêner la ciboulette qui poussait dessus, j’avais conservé cette partie intacte.

Mais les tondeuses autoportées ont un peu de mal a chercher l’herbe dans les coins intérieurs, toutes les tondeuses en fait. Donc, il fallait toujours faire des manœuvres un peu bizarroïdes, embêtantes et consommatrices. Ou finir à la débroussailleuse à l’occasion d’un passage dans le coin.

Il y a déjà des buttes dans la cour intérieure de la propriété, cour bien abritée des vents du nord. Ici, moins d’abris, plus d’animaux sauvages, mais l’endroit idéal pour cultiver oignons, aulx et échalotes. Le fait d’avoir deux buttes me permettra de faire des rotations plus facilement. Ces cultures, peu exigeantes en entretien ou eau, ont par contre la particularité d’apprécier les rotations. Enfin, surtout la terre qui les supporte. ;o)

De plus, les fraisiers aiment bien l’ail, donc la mixité est parfaite sur ces buttes que je dédie petit à petit aussi aux fraisiers. C’est qu’il y en a des petites mains amatrices de fraises qui passent par là !

Voilà pour l’idée de base. Y a plus qu’à !

La théorie est simple, pour faire une butte, il faut, en plus d’huile de coude et d’un habit adapté à la saison, des outils taillés à la mesure de l’ouvrage qui les attend.

Oui, je parle de mes muscles bien sûr ! (^.^)

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Ici, en plus de mes deux outils habituels, pioche de cantonnier et pelle, j’ai utilisé aussi une bêche, une masse à deux mains, deux scies à bois (pour couper les piquets et pour les planches) et cordelette pour les alignements.

Je vous fais grâce de mes habituelles longues et interminables descriptions, et passe directement à une belle galerie photo de mes ébats avec la terre et ses nombreux habitants.

Mon karma en a d’ailleurs encore pris un coup avec tous ces lombrics tranchés vifs.

Tout comme cette couleuvre que j’ai décapitée aujourd’hui avec ma pioche de cantonnier en plantant un amandier près de l’étang… brrrr… je ne l’ai vu qu’après évidemment, pas d’bol. Je l’ai du coup déposé entre les racines de l’amandier.

Eh oui, la vie à la campagne est rude, dure, drue !

Oui, vous pouvez le répéter aussi 10 fois très vite maintenant… ça fait le bruit d’un moteur qui démarre… 🙂

Bientôt à l’ombre ! Enfin, un jour en tout cas…

Il y a peu, j’ai appris une chose. Une petite chose toute simple.

Quand je l’ai apprise, je me suis senti un peu bête, parce qu’en y réfléchissant mieux, cela semblait pourtant évident.

Non, les pommes de pin ne sont pas les graines des sapins. Ce sont les fruits qui abritent les graines de ces sapins !

Aaaaah, ben oui. J’avions plévenu ! C’était un peu bête, mais je crois bien, jusqu’à ce que je constate le contraire, que j’avais toujours pensé inconsciemment que la pomme de pin était en quelque sorte la graine des conifères.

Je dis je crois parce qu’en fait, je crois que je ne m’étais jamais trop posé la question avant ! (^.^)

– Mais avant quoi, Antoine ?
– Ben, avant que j’en plante moi-même pardi !

Oui, je sais, je me parle un peu tout seul parfois…. ^_^

Donc, cet été, j’ai eu l’occasion d’aller ramasser quelques pommes de pins de pins parasol, avec l’idée d’en planter ici, au Bief. Aaaaah! Les pins parasols ! Qu’est-ce que c’est beau ! Qu’est ce que c’est haut aussi !

Nous avons donc ramassé quelques pommes de pins, et quelques kilomètres plus tard (il faut dire qu’on a été les chercher près de Rome tout de même… Aha, bé voui, faut ce qui faut !), en me demandant comment j’allais planter tout ça, je me suis aperçu de la présence des graines. J’avais tout ce temps entassé un petit sac de pommes de pins sur tous ces kilomètres, pour m’apercevoir à la maison que ce que je cherchais, en fait, se situait à l’intérieur des « pétales » de la pomme de pin, posé délicatement dans le réceptacle prévu à cet effet !

Bon, passons sur cette quarantaine d’années d’errances et de croyances étranges sur la reproduction des conifères, et j’ai récupéré en tout cas une bonne vingtaine de graines. Ce qui est peu, au regard du sac ramené jusqu’ici. Car nous n’avions pas choisi les pommes en fonction du nombre de graines qu’elles avaient et de leur apparence/état, mais seulement pour leur apparence/état! Capice ? :o) Nous avons donc même eu de la chance d’avoir pu en récupérer autant tout court.

Je les ai semé dans une jardinière avec un volume de sable, 1 volume de terreau de rempotage standard et 1/2 volume de compost. Mélange composé tout à fait au hasard (je me suis souvenu que je faisais à peu près pareil pour mes cactus quand j’étais plus jeune (sans le compost ;o) ) et j’ai juste transposé, soleil et type de sol parfois assez similaire, d’ailleurs, il n’est pas rare de croiser des cactées là où se trouve le pin parasol). Et j’ai laissé le tout dehors, mi-ombre mi-soleil, en arrosant quand c’était trop sec, avec de l’eau de pluie de récup.

Bref, j’ai eu de la chance, 4 graines ont survécu à ce joyeux traitement, espérons que les pins parasols n’en seront que plus résistant.

Pour l’instant en tout cas, ils poussent, ils sont tout mimis, avant de devenir beau puis magnifiques ! ;o)

Je les rentrerai très prochainement, pour les ressortir aux beaux jours. La mise en terre se fera plus tard, on verra déjà qui est encore là au printemps 2013.

On a prévu une serre pour les cultures, peut-être les pins iront y passer quelque temps, on se renseignera d’ici là.

J’ai trouvé un petit article sur un petit site sympa : Une « pomme de pin », c’est vraiment une pomme ? où on apprend aussi Pourquoi les coquelicots poussent souvent au bord de la route? ou Pourquoi les orties piquent? et plein de petites choses intéressante…

Le jardin de l’année 2011 !

Non non, pas la peine de vous précipiter, il n’est pas question ici de prix et de concours, mais simplement d’un rapide résumé de nos travaux de jardinage 2011.

Je constatais en fait tout récemment que je n’en avais guère parlé jusqu’ici.

Non pas que ces jardineries diurnes soient bien passionnantes, mais pour en avoir déjà traité plusieurs fois ici, je trouvais ça plutôt juste de faire un état de ce qu’il en est cette année.

Et puis pour rassurer tous ceux qui comme moi ne savaient pas trop où ils mettaient les pieds, si ce n’est quelques centimètres sous terre…

Tout a commencé par la révision des buttes des années précédentes. Cette année, pas question de jouer au coiffeur et de continuer à tailler éternellement l’herbe qui pousse inéluctablement sur les bordures. Cette herbe, bien que nourrissante pour les bovins voisins que nous voyons paître une bonne partie de la journée, pousse et repousse sans cesse. Elle repousse même les cultures à l’intérieur des buttes et il faut lutter sans cesse.

Et lutter contre la nature, c’est nager contre le courant. Et c’est fatigant de nager contre le courant. C’est fatigant et sans fin. Sans sens.

Après m’être documenté sur diverses solutions (palissage en bambous, noisetiers ou saules), j’ai opté pour la solution de la simplicité, pas la moins onéreuse (même si le coût reste raisonnable) mais qui offre un rapport durabilité / coût / entretien / montage très favorable : les planches de bois. Il s’agit ici de planches de bois qui servent pour les clôtures (3 cm d’épaisseur).

Rapidement, pourquoi je n’ai pas choisi les autres solutions :

  • Le bambou : invasif ou non, il nécessite en tout cas pour qui veut restreindre son champ de pousse, l’installation d’une BAR (Barrière Anti Rhizomes). C’est une bande de plastique épais de 70-80cm de large et dont on va se servir pour « entourer » la surface occupée par les bambous. Les rhizomes des bambous ne peuvent la percer, et sont donc bloqués par la barrière plastique. La BAR doit être idéalement placée avec un angle de 15% en gros, afin que les rhizomes remontent vers le haut et puissent être coupés avec un sécateur. Je ne suis pas très clair, mais c’est afin que vous vous précipitiez sur l’excellent site http://lesbambous.fr/forum/ où vous trouverez tout ça en clair et décodé. Le but en tout cas était d’avoir une bambouseraie afin de récupérer les troncs des bambous pour m’en servir pour palisser les buttes. J’ai laissé tomber car je n’aime pas trop les trucs invasifs  qui nécessitent des barrière pour ne pas trop déborder, cela entraînait des frais important car la BAR pour la surface que je voulais était d’une longueur conséquente, mais surtout un énorme travail (ou encore des frais avec un tractopelle) pour creuser la tranchée de 80cm pour l’y mettre.
  • Le saule, noisetiers et autres petites branches à palisser. C’est une très belle solution, très économique, mais qui présente l’inconvénient pour qui n’a pas de saules comme moi, de devoir patienter plusieurs années pour obtenir le nombre de branches suffisant pour entourer mes buttes. De plus, c’est un bois qui ne tient pas trop sur la durée, et il faudrait repalisser régulièrement. Bon, sur ce dernier point, n’ayant pas testé, je n’en sais trop rien en fait.
  • Restaient donc les planches en bois. Solution assez sympa puisque j’ai une scierie pas loin, qui vend du bois de clôture local (en douglas (ben oui, pas trop le choix, on contribue donc à la pérennité de ces « forêts » stériles de troncs rectilignes), 3cm d’épaisseur). C’est rapide, disponible et offre une certaine durabilité puisque qu’avec 3cm d’épaisseur, cela devrait tenir au bas mot 5 ans (plus de quinze d’après le scieur).

J’ai donc commencé par transformer certaines de mes buttes

Et puis, au lieu d’en faire deux comme je le prévoyais au départ, avec l’aide de tous les rats taupiers qui se régalaient de tout ce que je plantais dans ces buttes, j’ai pris la décision de déplacer le potager. Je laisse la butte ici en place bien sûr et continue de m’en servir, mais j’ai décidé afin d’éloigner les rats, taupes, mulot et autres rongeurs des cavernes, de rapprocher le potager de notre lieu de vie.

Le bruit, l’agitation, la vie quoi est un très bon moyen de lutte contre les rats taupiers. Surtout avec des enfants ;o)

De plus, le nouvel emplacement profite d’un bâtiment qui protégera les buttes des vents glacés du nord, d’une très belle exposition et j’ai pu installer un système de récupération d’eau de pluie, ce que je pouvais plus difficilement faire avec le potager initial.

Me restait donc juste à faire les buttes. Pour l’instant, je n’ai pas eu trop le temps de m’en occuper vraiment, et n’ai donc pas le nombre désiré, mais je compte m’y remettre cet automne-hiver pour en doubler le nombre, d’au moins un tiers, restons raisonnables et surtout réalistes dans nos objectifs ;o)

Voilà déjà un peu tout ça en vrac et en commentaires…

Au final donc, une grande butte en haut de 1m70 sur 18m environs, quatre buttes de 3-4m2 en bas et une grande butte en bas aussi de 8-9m2, soit environs 55m2 de surface cultivée. C’est peu, c’est énorme, je n’en sais rien, je sais encore que c’est insuffisant pour nous, mais que cela donne déjà de très beaux résultats. Nous avons, en ce moment encore d’ailleurs (grâce à la protection des vents nord et est) de magnifiques courges, des kilos de tomates, des belles betteraves, de beaux poireaux (merci Hélène et Reuben ;o)), et pleins d’autres choses fleuries ou non.

100m2 en 2012 me semble un objectif raisonnable à atteindre. Et 100m2 de culture en buttes, façon Lespinasse et Fukuoka, il y a déjà de quoi pailler et manger :o)

Comment tuer une souche d’arbre… comme un chardon !

Et oui, parfois, on ne fait pas qu’en planter. Certains arbres dérangent et il faut les enlever, mais que faire alors de la souche ? Comment, si on n’a pas besoin de l’enlever de suite, au moins tuer l’arbre afin qu’il ne reprenne pas ?

Je sais, c’est dur de lire ce qui précède, et de l’écrire aussi qu’on se le dise, mais ayant appris une astuce plutôt simple, économique et écologique, j’avais cœur à la partager.

C’est un « ancien » qui me l’a apprise. Cela ne change pas grand chose à l’astuce, mais cela valide de suite sa fiabilité. Si je vous avais dit que c’était mon petit cousin de 7 ans qui me l’avait dit, peut-être l’auriez-vous lu différemment, et vous auriez eu tort, car on a tant à apprendre de ces petits cousins de 7 ans. ^_^

Toujours est-il que cet ancien me contait l’autre fois qu’avant, les gars s’promenaient toujours avec un peu d’gros sel dans la poche. Quand y voyaient un chardon par exemple, ils le sectionnaient à quelques cm du sol, et dans la tige creuse y plaçaient quelques grains de sel. Radical. Le sel se diffuse par l’intérieur et tue alors la plante, jusqu’aux racines ! Et sans nuire aux plantes alentour !

Il me suggérait donc, afin que ne repousse plus le noisetier que j’avais coupé au bord de l’étang, d’y appliquer la même recette !

ndantoine : pour info, ce noisetier avait eu la bonne idée de pousser au bord de l’étang, mais juste au dessus de la sortie d’eau pour la vidange de l’étang et, si ce n’est à cause des feuilles/branches/noisettes qui tombaient justement à ce stratégique endroit, la souche et ses racines sont profondément ancrées dans la maçonnerie de pierres qui surplombe tout le système d’évacuation. Si cela venait à s’effondrer, tout serait bouché.

Matériel de base donc, un appareil à faire des trous, ici mon vilebrequin avec une mèche en rapport avec la souche, et du gros sel (ici un reste de saumure qui a servi à saler du jambon (non, pas la peine de rappliquer, on a rien fumé du tout c’est juste de la récup d’un voisin)).

Il faut remettre du sel de temps en temps, ce n’est pas aussi rapide avec un arbre qu’avec du chardon, il faut donc en remettre selon la météo.

De plus, notre noisetier ayant les pieds dans l’eau, c’est un cas un peu particulier, que je règlerai lors de la prochaine vidange, fin octobre normalement.

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[ndantoine : Mise à jour de l’article avec des photos de la même souche en mai 2014 : http://www.lebief.fr/2015/04/26/comment-tuer-une-souche-darbre-resultat-du-test/ où l’on peut donc voir le résultat de ce sel sur la souche]

Un peu d’architecture potagère

Voui voui voui… sur nos buttes où tout se mélange, il est bon d’avoir un fil directeur. Une direction ferme et métallique à suivre pour tous ces légumes indisciplinés et sauvageons. Un fil de fer qui ne chantera pas, mais qui élèvera tous ces végétaux rebelles vers des altitudes plus sereines. Comprendra qui pourra.

L’idée nous est venue en visitant l’exploitation de nos amis et voisins producteurs de semences pour Kokopelli, les sauveurs de vie. Bien entendu, l’échelle de la réalisation n’est pas la même chez nous, nos buttes ne faisant que 15m de long, mais l’idée reste la même.

Le concept est bien entendu assez simple, offre plusieurs avantages et sûrement aussi des inconvénients, nous n’avons pas testé assez longtemps, est en théorie assez peu onéreux et surtout s’adapte à toutes les plantes et à leur position sur la butte, et c’est là un des avantages majeurs du bidule. Ce système bien sûr s’adapte aussi sur sol plat. L’installation sur buttes est d’ailleurs un poil plus contraignante, du fait d’une largeur fixe et moindre pour installer le trépied.

J’ai potassé à l’époque plusieurs solutions pour accrocher nos plants de tomates. Du simple tuteur et de ses variantes spiralées ou rectilignes, de la cage à tomate achetée ou bricolée en passant aussi par la méthode, je fais rien et les laisse pousser au sol. Cette dernière méthode fonctionnant très bien, faut pas croire, mais qui laisse peut-être plus facilement s’installer certains mildiou facétieux. Nous avons d’ailleurs testé un peu tout ça (sauf les spirales que je n’ai jamais acheté), et tout fonctionne plutôt pas mal.

En ce qui nous concerne, nous avons jusqu’à aujourd’hui utilisé la solution des cages à tomates bricolées, les cages, pas les tomates (^_^) ! Ça marche plutôt bien, ne complique pas la récolte ou l’entretien du fait des larges mailles utilisées, mais par contre, ce n’est pas super esthétique, et surtout, vu le nombre de plants de tomates disséminés un peu partout, il en fallait un peu partout justement, et beaucoup, ce que nous n’avions pas. De plus, tous ces grillages partout…. pas glop… moche quoi. Mais efficace, après tout, c’est quand même le but.

Le plus difficile, pour moi en tout cas, était de trouver les morceaux de bois pour monter les trépieds. J’en comptais 9 par buttes, il en fallait donc une cinquantaine ! Cinquante morceaux de 230 cm environs sur 5-6cm de large. Pas facile. Et puis, en discutant avec notre réseau par ici, on finit toujours par rencontrer quelqun qui a une solution à tous ces petits tracas… Merci à Roger, en l’occurence, pour ne pas le nommer ^_^

Finalement, j’ai pu en récupérer une trentaine pour l’instant et, après avoir installé la première, il semblerait que 6 par butte suffisent. Il faudra voir un fois que de grosses courges y seront suspendues (^.^) . Cela dit, il sera facile de rajouter un trépied au milieu.

Les trépieds sont posés sur le sol. Le bout des morceaux de bois est scié en biseau, afin, qu’avec la pression du fil de fer tendu, ils s’enfoncent légèrement dans le sol. J’ai choisi, pour fixer le fil de fer en terre, d’acheter des piquets utilisés pour fixer les grillages au sol. J’aurais pu bricoler un truc, mais je manque un peu de matière première pour ce type de fixation, et la tension du câble est assez forte, donc il fallait un piquet solide. Pour exercer cette tension justement, j’ai choisi le même système que pour tendre les fils de grillages. J’aurais pu aussi utiliser un bâton ou une barre de fer que j’aurais croisé avec le fil et tourné tourné tourné jusqu’à tendre le filin métallique (système vu chez nos amis). On verra à l’usage.

Après avoir scié le bois pour aligner tout le monde à la même longueur environs, après avoir manipulé, installé et fixé chaque fois trois bouts de bois ensemble, non rectilignes et pas carrés de plus de 2m de long sur une butte de 1,20 m de large avec des légumes plantés partout, j’ai vu plus facile, une fois les deux trépieds posés, non sans mal donc, il suffit de planter les piquets, de fixer le filin de fer (fil de tension de plus de 2mm de diamètre, pas super souple donc) et ses tendeurs (les schmilblicks en fer qui servent à tendre les filins) et de tendre le tout justement.

Voilà, derrière cette trop longue phrase se camouflent insidieusement plusieurs heures de galère. 1m20, c’est pas large. De plus, l’irrégularité naturelle de ces trépieds ne facilite pas l’alignement géométrique nécessaire pour supporter une tension importante du câble qui les enfonce dans le sol meuble de ces buttes. Sur sol plat et large, cela doit être plus simple. Je suis curieux de voir ce que cela donnera avec le temps.

Une fois les trépieds installés, le câble tendu, il ne reste qu’à y accrocher les plantes que l’on veut. Pour ce faire, c’est très simple, avec une ficelle de son choix, on fait un grand « O » qui descend presque jusqu’au sol et on fait de simples boucles autour des branches à suspendre. C’est très rapide. Ensuite, il suffira régulièrement, au rythme d’un jardin familial qui pousse ça veut dire pas tous les jours, de refaire une petite boucle autour des nouvelles branches ou autours des anciennes qui auront poussé plus haut. On enroule la ficelle autour du plant, tout simplement. Dans la serre de nos amis, qui utilisent cette technique d’accroche depuis longtemps, les tomates montent pas loin des 2m, sans aucun soucis. Le plant est respecté, presque libre, juste soutenu. On aime.

Il faudra sûrement réajuster un peu la tension et espérer que les trépieds tiennent sur nos buttes. On verra bien. Le système nous plait beaucoup, en théorie du moins, car il permet l’accroche de tous les légumes, quel que soit leur famille, leur emplacement sur la butte, au milieu ou sur les côtés.

Je craindrai moins pour l’effondrement des trépieds une fois que nos buttes seront elles mêmes bordées par des planches ou du bambou, saule ou autre solution que nous aurons adopté, qui sera sûrement un mélange des trois ^_^

Ça va d’ailleurs me forcer un peu la main pour que j’accélère le processus d’ailleurs, car pour l’instant, je me bouge pas beaucoup pour cette phase là de notre installation potagère.

Le reste, un aperçu de tout cela et du potager, en images et en silence…

Identification d’un alien d’outre-terre

Salut à toi, enthomologiste confirmé, sage et avisé.

Quand je dégage la paille des butte de notre potager pour y semer ou planter des choses, au frais, sous 1 petit ou plus centimètre de terre, je trouve parfois cette facétieuse et riante petite larve (dans les 2 cms).

Ne sachant pas trop si, lors d’une des phases de son cycle, elle se transformera en mécatronic tueuse de choux, je les laisse pour l’instant là ou elles sont, mais j’aimerais savoir si je dois plutôt les déplacer vers un autre lieu de vie ?

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Message personnel…

On a retrouvé Barbamama au potager...
On a retrouvé Barbamama au potager...

… à tous ceux que j’entends dire que rien ne pousse si on ne met pas un p’tit kekchose, ils sont pas trop nombreux dans notre entourage cela dit ^_^ mais c’est encore cette histoire d’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, on en connaît tous un.

Nous en tout cas, à part quelques gouttes de sueurs, on ne met strictement rien dans notre potager si ce n’est une bonne dose d’équilibre et de bon sens. Mais comme je parle parfois du potager, il fallait bien aussi montrer quelques extraits de notre récolte 2009, histoire de montrer non pas que nous avons raison de faire ainsi, mais plutôt de rassurer les éternels inquiets sur notre triste sort.

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